Re: Dans le bureau de Faÿkan Pathyne

Shaddam IV Jeu 12 Sep 2019 - 14:39

Il ne fallut pas plus de trois jours pour que les mentats envoyés au Kitchassa par Shaddam se fassent une idée de la situation et reviennent faire leur rapport. Le Prince-Padishah eut beaucoup de mal à croire ce qu'ils lui dirent, mais la Diseuse de Vérité Laïus Irène Molham, véritable détecteur de mensonges humain, confirma l'authenticité de leurs déclarations.

Un phénomène inexpliqué s'était produit, qui s'était manifesté par l'apparition soudaine d'une lumière très vive et très intense et cela avait entièrement et durablement transformé le Kitchassa. Les rumeurs étaient confirmées : la région était bel et bien devenue un désert de sable et de pierres, brûlant et aride.

La Citadelle, le poste avancé, les mines de savonite et tout le matériel d'extraction avaient été entièrement détruits. On comptait un grand nombre de victimes, on estimait que 150 à 200 personnes étaient mortes. Les mineurs avaient été ensevelis sous des tonnes de terre et tout le personnel du CMK ainsi que les personnes travaillant pour la famille Van Dorrenn avaient péri. Beaucoup de personnes qui avaient survécu avaient perdu la vue, leurs yeux brulés par la lumière.

Rabban van Dorrenn, le neveu du Baron, était introuvable.

Les mines ayant été détruites, la savonite avait été comme pulvérisée et se trouvait désormais en divers endroits du territoire, en poudre orange à la surface du sol. Il faudrait désormais totalement repenser la façon de la collecter.

Les mentats terminèrent sur une note positive : l'exploitation de la savonite pourrait se poursuivre et l'Épice continuerait de couler à flots. La Guilde et le Landsraad seraient donc rassurés lors de la prochaine réunion de la C.H.O.M.

Shaddam IV Mer 20 Jan 2021 - 16:03

Le Bashar Suprême Thomas Landry fut invité à se rendre dans le bureau de Shaddam IV. Il était rare que le souverain reçoive des personnes dans son bureau, le plus souvent les audiences se déroulaient dans la salle du trône, aussi Landry apprécia ce geste. Après toutes ces années, Shaddam demeurait attaché à ses Sarraudar et tenait à le leur montrer dès qu'il le pouvait.

Landry constata que le Prince-Padishah ne semblait pas avoir beaucoup vieilli, bien que s'il ne s'était pas trompé, le souverain fêterait prochainement ses 53 ans. Sur le chemin qui les avait menés depuis l'Archiduché d'Écaz jusqu'à Kaïtaïn, Ferhig lui avait appris que 22 années s'étaient écoulées.

Mézénas avait adopté un nouveau calendrier. En effet, peu de temps après la formation de la bulle temporelle, qui était désormais connu sous le nom d'Incident de Cardolane, en échange d'un soutien renouvelé de la Guilde des Navigateurs Shaddam IV avait décidé que les années seraient comptés à partir de la création de la Guilde. Et donc, on était en l'an 28 A.G. (Après la Guilde).

Le souverain mézène fit servir du café d'Épice. Une chaude odeur de cannelle emplit la pièce. Shaddam regarda sa tasse, l'air songeur.

Shaddam IV : L'Épice est devenue une substance très précieuse. Ses vertus en font une denrée fort prisée, elle soigne pratiquement toutes les maladies et allonge l'espérance de vie. Mais je ne vous ai pas fait venir ici pour parler de cela. Plus de deux décennies se sont écoulées et alors que nous étions coupés du reste du micromonde, les Sarraudar se sont quelque peu ramollis. Et ce mal a même atteint les officiers supérieurs ! C'est pourquoi j'ai besoin de vous, Landry, j'ai besoin que vous rejoigniez mon état-major ! D'ici la fin de l'année, je vous ferai Burseg et vous rejoindrez aussitôt mon État-Major ! J'aurai peut-être aussi besoin de vous pour une autre mission avant cela, mais nous en reparlerons plus tard.

Thomas Landry : Sire, c'est un grand honneur que vous me faites et je vous promets que je m'en montrerai digne !

Shaddam IV : Je n'en doute pas ! À présent, souhaiteriez-vous partager mon repas ? Vous êtes mon invité !

Thomas Landry : Avec grand plaisir, Sire !

Le Prince-Padishah fit appeler un domestique et demanda qu'on rajoute une deuxième assiette...

Shaddam IV Ven 26 Nov 2021 - 10:34

Shaddam avait réuni quelques gradés de son État-Major pour discuter de choses et d'autres, quand l'Ambassadeur de la Guilde auprès du Trône du Lion d'Or demanda à être reçu et il avait bien précisé "séance tenante". Le souverain mézène ne s'étonnait plus de l'audace de l'Ambassadeur, il en avait eu un aperçu lorsqu'il l'avait rencontré pour la première fois (voir ici).

Le Guildéen fut donc invité à entrer dans le bureau de Shaddam. Ce dernier congédia immédiatement toutes les autres personnes présentes, si le Guildéen lui faisait passer un mauvais moment, mieux valait que cela se fasse sans témoin.

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Tomàs Àschen : Prince-Padishah, vous n'ignorez pas que des rumeurs circulent à propos de cette mission humanitaire dans la province de Siango, la Chancelière Asselin m'a téléphoné il y a peu et m'a posé tout un tas de questions, en particulier sur la participation de militaires à cette mission. Je lui ai répondu en lui disant ce que je crois être la vérité, à savoir qu'aucun militaire ne faisait partie de cette mission, car c'est bien ce que nous avons convenu lorsque vous nous avez demandé d'affréter un aéronef pour un vol pour Siango, pour une aide humanitaire que le Président Iogène vous a demandée !

Dites-moi, Prince-Padishah, ces rumeurs et les interrogations de la Chancelière sont-elles fondées ?

Shaddam IV : Je tiens à vous dire dès le début que ça n'était pas mon idée, c'est Iogène qui m'a proposé d'envoyer une vingtaine de Sarraudar à Siango !

Tomàs Àschen : Alors c'est donc vrai, vous l'avez fait ! Vous vous rendez compte de votre inconscience et de ce que cela pourrait entrainer ?

Cette fois, Shaddam était bien décidé à ne pas se laisser faire et réagit aussitôt, il se leva de son fauteuil, contourna le bureau et se plaça devant le Guildéen.

Shaddam IV : Et vous, vous êtes au courant de ce qui se passe ces derniers temps dans le sud du Micromonde ? Hier, c'était Mézée qui réclamait son indépendance et elle l'a obtenue, Siango prenait le même chemin, et demain, à qui le tour ? Le Kitchassa, peut-être ? Que deviendraient vos précieux Navigateurs s'il n'était plus aussi facile de se procurer de l'Épice ? Vous y avez pensé à ça ?

En un sens, j'ai bien envoyé une mission humanitaire pour contrer une épidémie, mais pas de flémingite, une épidémie de folie indépendantiste !

Le Guildéen fut surpris par le ton du souverain, de plus, il dut reconnaitre qu'il n'avait pas appréhendé toute l'étendue de la situation.

Tomàs Àschen : Écoutez, Sire, j'avoue que vos arguments sont intéressants. Mais vous avez tout de même pris un énorme risque et à mon avis, je ne suis pas absolument convaincu que cette Louise Duvalon serait allée au bout de ses idées, je pense qu'elle voulait surtout mettre Iogène dans l'embarras, peut-être dans l'espoir de lui prendre sa place.

La Guilde est prête à oublier ce que vous avez fait, mais à deux conditions.

Shaddam IV : Lesquelles ? Je vous écoute.

Tomàs Àschen : Vous allez immédiatement rappeler vos Sarraudar, qu'ils quittent Prya dans la journée.

Shaddam IV : Attendez, je ne peux... (il soupire) D'accord, je ferai cela. Et ensuite ?

Tomàs Àschen : Le Haut-Conseil de la Guilde est très inquiet concernant ce conflit entre Moritani et Écaz. Il estime que cela pourrait avoir de dramatiques conséquences pour l'avenir, bien plus dramatiques que les gesticulations d'une gamine qui veut impressionner son père !

Shaddam IV : Une gamine qui... Oh, la Duvalon ! Et qu'attendez-vous de moi ?

Tomàs Àschen : Faites cesser les hostilités, au plus vite. Prenez parti pour un camp ou un autre, arrangez-vous comme vous voulez, cela ne nous regarde pas, mais faites en sorte que ce conflit n'ait jamais lieu. Si vous faites tout ce que la Guilde vous demande, je vous promets que nous tirerons un trait sur vos initiatives pour le moins aventureuses et nous continuerons de vous soutenir.

Le Guildéen n'attendit pas de réponse et quitta le bureau, c'était le signe que les demandes de la Guilde n'étaient pas négociables. Shaddam IV sourit en se disant que l'entrevue s'était un peu mieux déroulée que la dernière fois...

Shaddam IV Sam 28 Oct 2023 - 18:12

La flémingite qui avait sévi dans la quasi-totalité du Micromonde n'avait pas épargné Mézénas. Les services de soin avaient été assaillis mais hélas, le personnel soignant était lui aussi atteint et des centaines, peut-être des milliers de morts, n'avaient pas pu être évitées.

Des Mézéniens avaient été capables de s'immuniser contre la terrible maladie, comment cela était possible, nul ne le savait, mais ils avaient continué de faire tourner le pays. Il n'y avait plus de gouvernement, plus d'institutions, mais la population avait tout de même réussi à survivre. Les banques étaient fermées, l'argent avait cessé de circuler et un genre de troc l'avait remplacé.

Puis un jour, encore une fois nul ne sut expliquer comment, l'épidémie commença à reculer, de plus en plus de personnes malades commencèrent à guérir. Les plus croyants se dirent que Saint Sevan était intervenu depuis l'au-delà, d'autres avancèrent l'hypothèse que la population avait commencé à développer une sorte d'immunité naturelle.

Dans le Palais princier, le Prince-Padishah se remettait lentement. Sa soeur Sighild, sa tante Marie-Hélène, son ami Hasimir Ferhig et tout son entourage, ainsi que tout le personnel du Palais, tous retrouvèrent eux aussi de l'entrain. La fin de l'épidémie était proche.

Shaddam apprit le Zollernberg avait envahi le Krassland voisin et l'avait soumis à son autorité. Ferhig conseilla au souverain d'envoyer un détachement de Sarraudar sur place mais ce dernier refusa, il pensait que les soldats étaient encore convalescents et qu'ils ne seraient pas de taille à affronter les Zozos. Cependant, il promit de faire un discours sous peu afin de condamner cet acte. Une intervention à l'ONA n'était pas exclue.

Pour l'heure, il fallait songer à faire élire un nouveau Chancelier et un Sénat...

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