Bureau du Chancelier

Jean Peyranne : Pourriez-vous être plus clair dans votre réponse ? Je vous trouve assez évasif.

- "Les banganais participent déja au processus et ils continueront, le régime devra etre démocratique et donc les banganais éliront leurs dirigeants."

Peyranne se demanda si les Francovars n'étaient pas en train de se payer sa tête et faisaient semblant de ne pas comprendre.


Jean Peyranne : Ce n'est pas ce que je vous demande, je n'ai jamais parlé de l'élection des dirigeants banganais !

Ce que je vous demande, c'est s'il y a un accord signé par les deux parties, le chef de ce gouvernement et les autorités francovares, et qui stipule que le protectorat est provisoire et si les Banganais devront se prononcer par référendum sur cet accord, tout en sachant que Mézénas s'opposera à cette mise sous protectorat si les Banganais n'y sont pas associés.

Est-ce que c'est assez clair ?

- "La Francovie n'a pas à imposer un référendum au gouvernement banganais mais en tout cas nous n'y sommes pas opposé du tout et je peux transmettre votre demande si vous le désirez.
Vous pouvez meme le proposer directement au gouvernement banganais à Talamanca."

"Garde ton calme, Jeannot, garde ton calme !", se répéta le Chancelier en se massant les tempes.


Jean Peyranne : Monsieur Ludonnier, Madame Bouniou, est-ce que l'un de vous deux pourrait faire l'effort de répondre aux questions que je pose ?

Je vous demande donc pour la troisième et dernière fois s'il y a un accord signé par les deux parties, le chef de ce gouvernement et les autorités francovares, et qui stipule que le protectorat est provisoire.

Bouniou :

- "Ce n'est pas à mézènas de décider si l'accord doit etre provisoire ou non.
Si le referendum est favorable à un protectorat définitif je ne vois pas pourquoi vous vous y opposerez n'est-ce pas ?"

Jean Peyranne : Madame Bouniou, il y a à l'évidence un énorme malentendu. Mézénas n'a jamais eu l'intention de décider quoi que ce soit à la place des uns et des autres.

Monsieur Ludonnier a lui-même laissé entendre que le protectorat serait provisoire quand il a dit (je le cite) "Les Banganais estiment qu'un régime stable est pour l'instant impossible sans aide extérieure."

Pour l'instant, Madame Bouniou. Pour l'instant. Ça sous-entend qu'à l'avenir, les conditions pourraient être remplies pour un régime stable sans aide extérieure. Donc, pour moi, il était évident que le protectorat devait dès le départ être provisoire. Mais vous venez de dire qu'il pouvait ne pas l'être, je vous remercie pour ces éclaircissements.

Je pense qu'à présent vous avez compris la position mézène.

Lionel Ludonnier :

- "Aucun régime n'est définitif quoi que l'on puisse dire donc le protectorat peut etre provisoire ou définitif mais dans tous les cas il pourra etre remis en cause si c'est cela votre question.
J'ai bien compris la position mézène et je la transmettrais au Roi, puis(-je à mon tour vous présenter la position du Roi ?"

Jean Peyranne : Je vous écoute.

Ludonnier : Le ...


Bouniou, le coupant : "Le Roi estime que l'absence de solidarité et pire encore la réelle volonté de nuire des nations membres de la LEM envers la Francovie est inadmissible et qu'il annoncera quitter la LEM si la situation ne change pas rapidement, très rapidement !"

Ludonnier reprenant le controle de la conversation : "J'ai conscience que cela vous met dans une position difficile vis à vis de Pirée puisque cela vous oblige à choisir entre la Francovie et Pirée et nous connaissons déja votre position ce que personnellement j'accepte. Je me permet donc à titre individuel de vous proposer que la sortie de la Francovie de la LEM se face de façon constructive et le cas échéant si vous voulez éviter une sortie de la Francovie, essayer de jouer un role de médiateur avec Pirée. J'espère que nous pourrons au moins nous mettre en accord sur ces points au nom de l'historicité qui lie nos deux peuples."

Jean Peyranne : Monsieur Ludonnier, je ne sais pas si vous vous rendez compte que nos deux pays sont au bord de la rupture diplomatique. Alors voici ce que vous allez transmettre à Son Altesse de ma part et de la part de tous les Mézènes.

Que la Francovie soit à deux doigts de quitter la LEM, ça n'est pas notre problème. Que Pirée et la Francovie se querellent et se bouffent le nez, ça n'est pas notre problème.

Mézénas ne s'opposera pas à ce protectorat sur le Bangana si, dans un premier temps, il y a un accord signé entre les autorités francovares et le gouvernement banganais, un accord qui permettra éventuellement de mettre un terme à ce protectorat, si toutes les conditions sont remplies pour ça, et dans un deuxième temps, si cet accord est soumis à référendum au peuple banganais. Bien entendu, il va sans dire que Mézénas demandera une mission d'observation de l'ONA afin de s'assurer que le référendum se déroule dans les meilleures conditions.

Et si Mézénas n'obtient pas satisfaction sur ces deux points, croyez-moi, ça sera votre problème !

Je pense que j'ai tout dit. Avez-vous autre chose à ajouter ?

Ludonnier était décu il était favorable à la LEM et il estimait que justement les nations de la Ligue devaient essayer de jouer un role de médiation entre eux en tant qu'allié mais ces derniers mois avaient montré que les pays de la LEM étaient plutot des concurrents chacun de son coté ce que le Duc de Pirée avait évoqué lui même à l'ONA.


Il ne cacha pas sa déception : 

- "Non, je vous remercie de nous avoir accueilli."

Bouniou resta muette, dévisageant Peyranne. 

Peyranne avait failli rajouter que les Mézènes avaient toujours été très favorables aux référendums d'auto-détermination et que ça n'était pas le cas des Francovars, comme l'histoire l'avait déjà démontré, mais il se dit qu'il serait allé trop loin en disant ça. L'allusion au référendum d'indépendance de Mézénas il y a près de 4 ans n'aurait peut-être pas plu à Ludonnier et Bouniou.


Jean Peyranne : Bien, dans ce cas, je vous raccompagne... pardon, je passe devant vous...


Le Chancelier sortit de la Chancellerie Fédérale et serra la main des deux Francovars, tout sourire, devant les flashs des journalistes. Puis ils se quittèrent et Peyranne retourna à son bureau.

Peyranne était resté une petite heure à discuter avec le Prince-Padishah. Leur entretien avait essentiellement porté sur la défense nationale et il n'était pas certain que les mesures que voulaient prendre le souverain allaient être acceptées facilement par le peuple. Mais il verrait cela plus tard, pour l'instant, il devait s'occuper de...


Jean Peyranne : Madame Hendrix ! Pardonnez-moi de vous avoir fait attendre, suivez-moi, je vous prie. "Je suis crevé, j'ai besoin d'un remontant" (il avala discrètement un cachet d'Épice) Prenez place, de quoi souhaitiez-vous me parler ?

Jean Peyranne : Madame Hendrix, je comprends votre point de vue, mais je ne peux pas accéder à votre requête. La Francovie est une alliée de Mézénas. On peut avoir des désaccords avec une micronation alliée, parfois même des mots, mais il y a des limites qui sont difficiles à franchir.

J'ai fait comprendre aux autorités francovares ce que je pensais de cette histoire au Bangana, je leur ai dit comment je souhaitais que cela évolue et je l'ai fait d'une façon nette et tranchée. A présent la balle est dans leur camp, ils savent ce qu'ils ont à faire. Si les demandes de Mézénas ne sont pas satisfaites, j'en tirerai alors les conséquences. Mais pour l'instant, demander que la Francovie soit exclue de la LEM n'est pas dans mes intentions.

Je regrette.

Jean Peyranne : Quelle forme prendra ce traité commercial renforcé ?

Jean Peyranne : La prise de participation dans les entreprises est déjà possible, c'est dans le traité de la ZELEM. Mais malheureusement pour vous, chère madame, ces prises de participation, tout comme le fait de pratiquer une taxe à l'importation minimum, c'est quelque chose auquel idéologiquement je suis opposé. Vous savez, j'ai été élu sur un programme qui est très éloigné des idéaux libéraux, mon électorat est très ancré à gauche et n'ayons pas peur des mots, assez proche du merksisme.

Comprenez bien que ça n'est pas de la mauvaise volonté de ma part. Je ne peux pas renier ce que je suis et ce que mon électorat attend de moi.

Cela dit, nous pouvons envisager de fréquentes rencontres bilatérales entre nos deux pays, avec la signature de contrats commerciaux profitables pour nos deux économies.

Jean Peyranne : Je n'ai jamais cru à une volonté d'annexion du Bangana de la part de l'UTO, ça n'était qu'une lubie de ce pauvre fou de Renlow ! Je me demande d'ailleurs comment les députés pryans n'ont pas encore eu l'idée de voter la censure à son encontre.

Le catalogue des Chantiers Navals de Palm Harbor est en effet très intéressant et il y a certains articles qui pourraient intéresser Mézénas.

Bien, je crois que nous nous sommes tout dit. Je vais vous raccompagner...