Bureau du Chancelier

Très bien. Le TRM va être présenté à la Rada dès demain, il ne devrait pas y avoir de problème de notre côté.

Je pense que les points principaux ont été abordés, je n'ai pas d'autres questions.

 

Quelques minutes plus tard, Desmoulins et Pascaille arrivaient à la Chancellerie Fédérale. Le Vice-Chancelier invita le Ministre dans un petit salon réservé aux discussions informelles.


Maxime Desmoulins (indiquant un fauteuil) : Je vous en prie, Monsieur le Ministre, prenez place. Alors, comment les choses se passent-elles à Micropolia ?

Olaf Pascaille :

- "Merci de votre accueil Vice-Chancelier.
Micropolia est en pleine suractivité en ce moment. Cela nous crée des problèmes avec la droite capitaliste mais bon nous parvenons à faire notre chemin et notamment bientot je l'espère la relance des relations avec votre pays.

Accepterez vous de signer un nouveau traité de reconnaissance et un traité commercial ?"

"D'accord, donc il a décidé d'aller droit au but !"

Maxime Desmoulins : C'est avec une grande joie que j'accepte la réouverture de nos relations diplomatiques et commerciales !

Olaf Pascaille :

- "Je vous propose ces deux traités peu originaux "

TRAITÉ DE RECONNAISSANCE MUTUELLE ENTRE LES ETATS FÉDÉRÉS DE MEZENAS ET LA MONARCHIE DE FRANCOVIE

Article 1 :
Les Etats Fédérés de Mezenas et la Monarchie de Francovie reconnaissent mutuellement leurs frontières. Ils s’engagent à respecter les institutions et à ne pas s’ingérer dans les affaires politiques de l'autre État signataire.

Article 2 :
Les deux États s'engagent à développer des coopérations basées sur le respect et la confiance mutuelle. Ils favoriseront l’amitié entre leurs deux peuples. Dans ce but ils autorisent l'ouverture de lignes de transports entre leurs territoires ainsi que des échanges universitaires.

Article 3 :
Nos deux États s’engagent à communiquer régulièrement entre eux, par voie diplomatique, les événements importants pouvant influencer leurs relations.

Article 4 :
Les deux États signataires reconnaissent la souveraineté de l'autre État en matière diplomatique et s'engagent à ne pas interférer dans les relations bilatérales qu’entretient une des parties avec un État Tiers.

Article 5 :
Ce traité sera ratifié selon les procédures particulières à nos deux États, l’avancement sera communiqué à l’autre signataire.

TRAITE COMMERCIAL ENTRE LA MONARCHIE DE FRANCOVIE ET LES ETATS FÉDÉRÉS DE MEZENAS

Préambule: Le présent traité porte à ouverture des marchés économiques entre les pays signataires.


Titre I: Ouverture Commerciale


Article 101: Les Etats signataires s'engagent à ouvrir l'accès à leurs marchés aux autres Etats signataires sur EcoMicro.
Article 102: L'ouverture du marché doit avoir lieu au plus tard dix jours après la ratification du traité par les deux parlements.
Article 103: L'ouverture porte sur les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.
Article 104: Chacun des Etat peut rompre le présent traité à tout moment ou le suspendre, totalement ou partiellement.
Article 105: Ce présent traité n'engage ni ne permet aucun abandon de souveraineté de la part des parties signataires.
Article 106: Chacune des parties peut demander une révision du présent traité.


Titre II : Des Taux de change

Article 201: Les Etats signataires s'engagent a maintenir une parité entre leur monnaies
Article 202: Les Etats signataires s'engagent à maintenir leur masse monétaire en dessous d'un montant défini par les standards micromondiaux du Comité Economique de la Grande Alliance et de l'Agence Economique de la Ligue des Etats Modernes. En cas de discordance, le taux de change est fixé au prorata des masses monétaires des deux pays.


Titre III: Des Barrières douanières

Article 301: Ce traité n'étant pas un traité de libre-échange, il est instauré la possibilité de prélever, pour les Etats, des droits de douanes.
Article 302: Les Etats peuvent librement fixer des droits de douanes jusqu’à un taux de 80%.


Titre IV: De l'investissement inter-état

Article 401: Les prises de participation des entreprises et citoyens d'un Etat dans le capital d'une entreprise d'un autre Etat peuvent être refusées par l'Etat destinataire, l'Etat destinataire de l'investissement disposant d'un droit de veto sur ces prises de participation.
Article 402: Les citoyens et entreprises d'un Etat peuvent créer une nouvelle entreprise dans un autre Etat, à condition d'avoir l'accord de l'Etat destinataire de l'investissement.


Titre V: De la règle de calcul des capacités de production

Article 501: Les Etats signataires s'engagent à utiliser les standards internationaux pour la détermination des capacités de production des entreprises.


Titre VI: De la règle de calcul des prix des biens

Article 601: Les prix et les biens sont calculés selon la grille de Schweinwald.


Titre VII : De la caducité des accords antérieurs non conformes

Article 701 : Ce traité rend caducs les accords économiques bilatéraux antérieurs qui ne seraient pas en conformité avec les disposition du présent traité.

- "Si vous êtes d'accord, nous pourrions aussi prévoir un grand projet commun, par exemple un pont reliant nos deux pays au détroit de Bighal, qui serait un symbole de paix dans le Micromonde."

Maxime Desmoulins : Ces deux traités me conviennent parfaitement ! (Desmoulins appuya discrètement sur un bouton situé sur l'accoudoir de son fauteuil). Concernant ce projet d'un pont entre nos deux pays, je dois malheureusement vous dire que cela ne sera pas possible. À la création des États Fédérés, nous avons accordé à la Guilde des Navigateurs un monopole sur les voyages aériens et donc, les voyages internationaux.

La Guilde verrait d'un très mauvais oeil la construction d'un pont entre la Francovie et Mézénas et cela serait perçu comme une atteinte à son monopole.

Mais les États Fédérés sont ouverts à tout autre projet commun avec la Francovie !




Un domestique se présenta au petit salon.


Le domestique : Monsieur a-t-il besoin de quelque chose ?

Maxime Desmoulins : Oui, Hector, veuillez nous apporter deux verres et une bouteille de vin pétillant de Cardolane, une cuvée 2015, s'il vous plaît !

Le domestique : Bien, Monsieur.

Maxime Desmoulins (s'adressant à Pascaille) : 2015 est un très bon cru, une excellente année !


L'année de la création des État Fédérés...

Olaf Pascaille :

- "Rien n'empeche de preserver ce monopole. En Francovie c'est la SNTF qui a le monopole dans les transports. Il suffit de laisser la SNTF pour la Francovie et la Guilde pour Mezenas le monopole du péage qui financerait le pont par exemple.

Si vous avez d'autres projets n'hésitez pas."

Le ministre s'empara du verre et le bu rapidement avant de se resservir une deuxième puis une troisième fois.

Le domestique amena une bouteille et fit le service. Puis il déposa la bouteille sur la table basse. Pascaille devait avoir très soif, il avait déjà sifflé toute la carafe d'eau.


Le domestique : Vous et votre invité souhaiteriez quelques amuse-bouche avec le vin, Monsieur ? Des canapés, une pizza ? Un sanglier ?

Maxime Desmoulins : Non, ça ira, Hector. Je vous remercie.

Le domestique : Bien, Monsieur.

Le Vice-Chancelier avait préféré ne pas répondre à la relance de Pascaille sur cette histoire de pont sur le Détroit de Bighal, il espérait que le Francovar comprendrait qu'il était inutile d'insister. Il décida de parler d'un tout autre sujet.


Maxime Desmoulins : Et comment ça se passe avec la République de Mézénas, les relations sont bonnes ?

Olaf Pascaille :

- "Força Mezenas participe au gouvernement. Les relations sont pacifiées oui."

Le ministre se concentrait sur la "bouf". 

Le domestique : Monsieur, le déjeuner pour Monsieur et son invité est prêt.

Maxime Desmoulins : Ah, merci Hector ! Monsieur le Ministre, si vous voulez bien me suivre, c'est par ici.

De retour du Skotinos, Christiane Mazard ne s'était pas tout de suite remise à la tâche. Les sénateurs étaient tous de retour de vacances depuis le début de la semaine et certains parmi la majorité commençaient à s'impatienter. Certes, la promesse de sortir Mézénas du nucléaire avait été tenue et dans quelques jours, une usine de retraitement des déchets allait remplacer la centrale du Dorbasse. Les relations diplomatiques avaient été rétablies avec la LED et avec la Francovie (même si du côté francovar, le traité n'avait pas encore été ratifié). Le gouvernement avait fait voter une loi sur la recherche et les brevets. Mais la Chancelière Fédérale avait fait d'autres promesses pendant la campagne, des promesses répétées lors de son discours d'investiture et lorsqu'elle avait présenté son gouvernement pour obtenir la confiance du Sénat.

Elle avait donc réuni quelques-uns de ses ministres dans son bureau pour faire le point sur tout ce qui pouvait encore être fait d'ici la fin de la législature, et il ne fallait pas tarder, car la prochaine sénatoriale aurait lieu dans moins de deux semaines.


Christiane Mazard : Il nous reste à peu près deux semaines pour agir et si nous nous organisons bien, nous pouvons faire énormément de choses. Mais nous devons aussi fixer des priorités.

Antoine Landéry (Défense) : Madame la Chancelière, je pense que l'opposition nous attend au tournant concernant la construction d'une caserne, d'une base aérienne et d'une base maritime. Selon moi, ce doit être une priorité, car cela pourrait nous coûter cher lors de la prochaine sénatoriale.

Cordélia Peyranne (Éducation) : Je ne pense pas que ce soit un bon calcul de se soucier du vote des électeurs conservateurs. La priorité doit être l'éducation et la construction d'une université ainsi que de plusieurs écoles !

Christiane Mazard (se tourne vers sa voisine) : Marielle, comment se portent nos finances ?

Marielle Destriveaux (Économie) : Dans les trois derniers mois, l'État a encaissé environ 160,000 M$ de recettes, et nos fonds immédiatement disponibles s'élèvent à un million de mez.

Christiane Mazard : Au moins de ce côté-là, nous n'avons pas de souci à nous faire ! Bon, je pense que nous pouvons satisfaire tout le monde, nos électeurs mais aussi ceux d'en face. Cordélia, Antoine, nous allons voir ensemble ce que nous pouvons faire, et je veux que vous lanciez des appels d'offres aux entreprises du BTP immédiatement après. Nous avons les moyens et les matériaux ne manquent pas, de plus il est probable que le prix du PP baisse encore, donc ça ne pouvait pas mieux tomber ! Marielle, vous préparez le budget pour cette législature et vous me le présentez avant de le faire voter, les autres dépenses viendront en plus. Bien, y a-t-il autre chose ?

Rebecca Langlette (Affaires étrangères) : Madame la Chancelière, après les événements en Biéloslavie, de nombreux sénateurs, aussi bien de la majorité que de l'opposition, se demandent si nous ne devrions pas durcir notre discours vis-à-vis de la Grande Alliance.

Christiane Mazard : Je le sais et j'ai d'ailleurs demandé à notre représentante à l'ONA d'agir en ce sens, mais je ne pense pas que nous devions aller plus loin, car nos services de renseignement m'ont informée que les choses allaient sans doute se tasser, le sommet extraordinaire de la Grande Alliance qui se déroule en ce moment à Allancia semble porter ses fruits. Attendons de voir, je sais que vous venez du camp d'en face, Rebecca, mais vous ne m'en voudrez pas si mon souhait est de ne pas effrayer les plus pacifiques de nos électeurs à quelques jours des élections.


La Chancelière prit alors son téléphone et convoqua des fonctionnaires de la Chancellerie Fédérale, des mentats, afin d'estimer le coût de construction des différents bâtiments. La réunion allait durer pendant une bonne partie de la journée, donc on décida de commander des pizzas et de bonnes bouteilles de vins...

Carole Asselin s'entretenait avec ses conseillers en communication lorsqu'on la prévint que le Duc de Vagne était arrivé.

Carole Asselin : Quoi, comment ça, je ne suis pas assez souriante ? Je fais mon maximum, pourtant ! Et là, ça ne vous convient toujours pas ? Bon, allez à Sheïtan (1), vous ne servez à rien ! Ouste, disparaissez !

Ah, il est arrivé ? Très bien, qu'il entre, qu'il entre...



(1) : Le diable, dans la mythologie mézénienne.

Le duc et son Ministre entrèrent dans le bureau de la chancelière...Suivi d'un troisième home. Vu l'age du Duc, celle ci aurait pût être sa mère ce qui ne manquât pas de faire sourire le Ministre Shepard.

FdV : Madame la Chancelière, je suis heureux de vous rencontrer...

Carole Asselin : Le plaisir est réciproque, Altesse. (elle se force à sourire mais sent que ça n'est pas naturel, du coup elle abandonne) Comment se porte votre père, bien j'espère ! Et qu'est-ce qui vous amène par ici ?

FDV : Mon père ? Il va le mieux possible. Il est au repos dans un Monastère de la Guilde du Clergé. Vous comprendrez que le lieu est tenu secret. Ce qui M'amène ? Madame, depuis mon arrivée je ne suis pas sorti du Pays. Je devais participer aux festivités pour votre fête Nationale, mais ce ne fut pas possible. Je profite maintenant de l'occasion pour venir prendre contacte avec vous et vous présenter mon ministre des affaires étrangères M. Léandre Shépard, ainsi que Monsieur Gürvàn Nussbaum qui sera notre ambassadeur auprès de votre pays.  

Carole Asselin : Ah, très bien, un monastère, parfait, parfait. (elle salue le Ministre et l'Ambassadeur) Monsieur Shepard, Monsieur Nussbaum, très heureuse de faire votre connaissance. Je suppose, Monsieur Nussbaum, que vous avez déjà présenté vos lettres de créances à Sa Majesté le Prince-Padishah ?

Carole Asselin : Altesse, pardonnez-moi, mais ce que vous dites est surprenant... Je ne sais pas quoi vous répondre, des troupes de Sarraudar à Prya, dites-vous ? En êtes-vous bien sûr ? Il doit y avoir méprise.

Fdv : - Madame je ne me méprends nullement, et en voici la preuve :

Le duc sorti alors son téléphone et montra les photos prises par de jeunes Francovars des Saraudars en uniforme - et aussi les images satellite d'"oeuil de Linx" de l'appareil Mézène.  

- Vous êtes toujours surprise Madame ? A quel jeu dangereux êtes vous en train de jouer ? Y aurait-il des intérêts dans la région en question, comme des mines d'épice par exemple ?


Les deux hommes qui l'accompagnaient était totalement liquéfiés le gamin n'était pas son pére... c'était certain.

Carole Asselin : Je ne vois aucun Sarraudar sur ces photos, je ne vois que des hommes portant des tenues avec un insigne de la Croix Verte. Et effectivement, vu sous cet angle, la résolution n'est pas parfaite mais cet appareil pourrait être un aéronef de la Guilde des Navigateurs, mais cela ne prouve rien. Vous savez, la Guilde peut louer ses services à qui le souhaite, y compris en dehors de nos frontières et donc, chez notre voisin pryan.

Non, vraiment, je crois que vous avez été abusé, il n'y a aucun Sarraudar sur le sol pryan.

- Ne me prenez donc pas pour un lapin de trois semaines Madame la Chancelière, votre manœuvre est quelque peu grossière on dirait un éléphant dans un magasin de porcelaine. Quand à l'insigne de la croix Verte qui vous a mandaté pour une quelconque mission humanitaire ? Je crois qu'un entretient avec le Prince Padisha s'impose est-il au courant de la manœuvre en cours ? Même moi je ne peux croire qu'il se risquerai à une telle manœuvre. Quoique avec Mézénas tout est possible, mais quand Même, vous nous aviez habitué à mieux c'est la disparition du Système EcoMicro qui vous fait agir de la sorte ?
Même un Krasslandais mal lavé n'agirait pas ainsi ! c'est dire. Je crois que notre ambassade ici devra attendre...

Se retournant alors vers les deux hommes : - Messieurs je crois que nous allons rentrer, je m'attacherai toutefois à envoyer un courrier de protestation officiel auprès de votre Prince et copie à la communauté Micromondiale, Madame. Nous verrons bien la suite qui sera donné à cette Histoire, mais croyez bien que je ne lâcherai pas l'affaire.

Carole Asselin : Tout ceci est vraiment regrettable, je continue de penser qu'il s'agit d'une terrible méprise. Mais bon, que voulez-vous que je vous dise ? Je vous raccompagne ou bien... Non, d'accord, je comprends, alors dans ce cas, bon retour chez vous !

Une fois les Transocéaniens partis, la Chancelière appuya sur le bouton de son interphone.

Carole Asselin : Ruth, appelez-moi Àschen, le Guildéen.

Elle se mit face à un miroir et se regarda longuement. "Un éléphant dans un magasin de porcelaine... C'est vrai que j'ai un peu pris, mais quand même ! Ça, c'est les brochettes, je ne devrais pas en prendre autant. Et ça ne va pas s'arranger avec les fêtes !"

Ruth : Tomàs Àschen sur la 4, Madame.

Carole Asselin : Merci, Ruth, vous pouvez partir, bonsoir. Monsieur Àschen, comment allez-vous ? Dites-moi, je voudrais vous poser une question, mais vous n'êtes pas obligé de me répondre. La Guilde a-t-elle récemment transporté une mission humanitaire à bord d'un aéronef de classe Aurora II ? (...) Non, je ne quitte pas. (...) Allez-y, je vous écoute. (...) Une mission pour Siango, d'accord, hôpital de campagne, des vivres, des couvertures et du personnel médical, parfait ! Et ça n'était que des civils, aucun militaire, on est bien d'accord ? Et c'était quand ? (...) Ce matin et aucun militaire, parfait. Bon, je vous remercie, Monsieur Àschen. (elle raccroche).


"Voilà, donc maintenant on est fixés", se dit-elle à elle-même. "C'était bien une mission humanitaire. Des Sarraudar à Prya, mais où ce Duc est-il allé chercher une idée pareille ?"