Vernii, capitale des Marches de Han

Après le bal de fin d'année organisé par les Atrèdes, le climat s'était refroidi entre le Comte Dominic et sa fille.

Kailea avait fait la connaissance du Prince-héritier Faÿkan à l'occasion de ce bal et la jeune femme commençait à ressentir de l'attirance pour lui et elle sentait bien que cette attirance était réciproque. Mais le Comte Dominic avait mis un terme à cette idylle sur le point de naitre et avait brutalement décidé de quitter la soirée.

Quelque temps plus tard, Kailea avait eu une violente dispute avec son père. Bien qu'étant plus jeune que son frère Rhombur, elle avait beaucoup plus de caractère que lui et elle n'accepta pas que son père lui dicte sa façon de vivre. Elle n'était plus une enfant et il lui semblait qu'elle avait atteint l'âge où elle pouvait songer à prendre un époux. Cependant, elle n'osa pas dire au Comte Dominic que tout ce dont elle rêvait, c'était de partir loin des Marches de Han pour vivre à Kaïtaïn et à la Cour, car elle estimait que c'était là sa place.

Son père lui rappela le différend qu'il y avait entre lui et le Prince-Padishah.


Dominic Vernius : Kailea, tu dois comprendre que le Prince-Padishah ne verra pas d'un très bon oeil ce rapprochement entre toi et son fils.

Kailea Vernius : Qu'en sais-tu ? Cette union vous permettra peut-être à tous les deux de vous réconcilier.

Dominic Vernius : Honnêtement, je ne pense pas, Paul Pathyne est extrêmement rancunier, jusqu'à son dernier souffle il ressentira de la haine pour moi, convaincu que je lui ai volé l'une de ses concubines. Et puis de toutes façons, Kailea, je suis ton père et tu feras comme je l'ai décidé ! Je t'interdis de revoir le Prince-héritier !

Kailea Vernius : Maman aurait accepté, elle !


Kailea était alors partie, en larmes et furieuse contre son père. Trois jours durant, elle ne quitta pas sa chambre, se faisant apporter ses repas par les domestiques.

Dominic était triste pour sa fille. Une fois qu'elle fut partie, il leva les yeux au ciel et s'adressa à sa femme, comme si elle pouvait l'entendre dans l'au-delà.


Dominic Vernius : Shando, ma bien-aimée, pourquoi m'as-tu laissé ? Comment pourrais-je expliquer à Kailea les vraies raisons de mon refus ? Comment pourrais-je lui dire la vérité ?


Mais les murs du château ne lui renvoyaient que l'écho de ses propres questions. Et le silence.

La voiture dans laquelle avait prit place Augustin arriva enfin à Vernii.  Luther Pavonis, le Mentat des Vernius et chef de la sécurité du Palais, était là pour l'accueillir.


Luther Pavonis : Jeune Maître, votre oncle est actuellement retenu pour son travail mais il vous rejoindra bientôt. Vos bagages ont été transportés dans vos appartements.

Votre voyage a dû être épuisant. Désirez-vous boire quelque chose ?

Augustin:

Volontiers  monsieur donner moi un verre de sirop a la menthe , je suis également heureux de vous rencontrer

Dans le même moment Augustin fut impressionné par le bâtiment ou demeuré les autres Vernius

Luther Pavonis : Voici, Jeune Maître.

Rhombur Vernius : Luther, sers-moi donc un autre verre, pour moi. Je veux trinquer avec mon cousin !




Le fils du Comte Vernius accueillit Augustin.


Rhombur Vernius : Mon cousin, heureux de t'accueillir ici, à Vernii (il prend le verre que lui tend le Mentat) Merci, Luther. J'ai appris la triste nouvelle pour tes parents, j'en suis sincèrement désolé.

Augustin pris le verre de menthe puis il aperçu son cousin il le reconnue immédiatement même s'ils ne c'était jamais rencontré sauf peut être à la naissance d'Augustin puis le phrase qu'il prononça confirma les liens 

Augustin
Heureux de vous rencontrer cousin , je vous remercie pour votre condoléance je vous transmet un peut tard les miennes pour votre mère

Le Comte Dominic arriva alors. Le jeune Augustin était le fils de son frère cadet Tyros Vernius, qui avait récemment péri avec sa femme Elna dans un tragique accident d'avion.


Dominic Vernius : Sois le bienvenu à Vernii, Augustin. Je veux qu'ici tu te sentes chez toi. Nous allons tous partir pour Belgograd dans la journée, pour les Jeux Microlympiques. Kailea participera à l'épreuve de patinage artistique et Rhombur à l'épreuve de saut à ski, je compte sur eux pour représenter fièrement les couleurs de notre famille et de Mézénas. Bien entendu, tu viens avec nous.

Kailea reçut la nouvelle comme un coup de poing dans le ventre. Son visage pâlit, elle se leva d'un bond, puis sentit le sol se dérober sous ses pieds, sa tête lui tournait. Elle eut bien du mal à rester debout, elle était sur le point de s'effondrer mais son père la rattrapa à temps.


Kailea Vernus : C'est... c'est impossible ! Cela ne se peut pas ! Non, je ne peux pas être la fille du Prince-Padishah !

Dominic Vernius : Ma fille, ta mère et moi voulions t'épargner cela, c'est pour cette raison que nous ne te l'avons jamais dit.

Kailea Vernus : Mais comment cela est-il arrivé ?

Dominic Vernius : Eh bien, ton frère avait tout juste un an et ta mère et moi traversions une période difficile. Ce sont hélas des choses qui arrivent chez les jeunes parents. Nous nous sommes disputés, elle m'a dit qu'elle regrettait d'avoir quitté le Duc Pathyne et elle s'est enfuie. Elle est revenue trois jours plus tard, elle était honteuse et plus triste que les pierres. Elle m'a avoué qu'elle l'avait rejoint et qu'ils avaient...

Kailea Vernus : Et donc ma mère s'est retrouvée enceinte.

Dominic Vernius :  Pour moi cela a été une terrible épreuve. Mais je lui ai pardonné et je l'ai aimée encore plus. Nous avons décidé de te garder et je te promets que ta mère et moi nous n'avons jamais regretté ce choix. Et neuf mois plus tard, tu es venue au monde. Kailea, pour moi tu es ma fille, tu l'as toujours été ! Mais tu dois être consciente que personne ne doit connaitre la vérité ! Si le Prince-Padishah ou le Prince-héritier l'apprenaient, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques ! Tu pourrais un jour représenter une menace pour le Prince-héritier, car tu serais entre lui et le trône ! Et il n'hésiterait pas à te réduire au silence !

Kailea Vernus : Et c'est pour cette raison que vous vouliez m'éloigner du Prince Faÿkan. Il est donc mon frère !


Elle sentit un frisson lui parcourir l'échine, elle repensa à la soirée en l'honneur des médaillés de Belgograd, à ce baiser qu'elle avait échangé avec le Prince-héritier. Son propre frère !!!


Kailea Vernus : Père, vous aviez raison ! Je regrette tout ce que je vous ai dit, vous vouliez uniquement me protéger !


Kailea tomba dans les bras du Comte Dominic. C'est à ce moment qu'entra Rhombur, il avait une pomme à la main dans laquelle il croqua avec gourmandise.


Rhombur Vernius : Eh bien, on a quelque chose à fêter ?

Pour son voyage jusqu'à Vernii, le jeune Léto avait opté pour une tenue décontractée. Il savait qu'il se rendait chez un vieil ami de son père et il n'était pas nécessaire de se mettre sur son 31.

Le Comte Vernius, accompagné de ses deux enfants Rhombur et Kailea, accueillit son hôte à l'aérodrome de Vernii.


Léto Atrèdes : Comte Vernius, mon père vous envoie ses salutations amicales.

Dominic Vernius : Bah, laisse tomber ces mondanités, Léto, tu peux m'appeler Dominic. Ton père et moi avons vécu bien des choses, nous avons affronté de nombreux dangers côte à côte sur les champs de bataille... ou dans des tavernes bien mal fréquentées ! Viens, nous partons !


Ensemble ils montèrent en voiture et se rendirent à la demeure familiale des Vernius.

Léto était installé chez les Vernius depuis plusieurs jours. Il s'était sans difficulté lié d'amitié avec les enfants Vernius, ainsi qu'avec Augustin.

Ayant peu de temps à cause d'un emploi du temps très chargé, le Comte Dominic proposa à Rhombur de faire visiter Vernii à Léto et Augustin.


Rhombur Vernius : Léto, cela vous plairait-il de voir l'emplacement où les Vernius construisent les aéronefs ? Augustin, mon cousin, qu'en dites-vous ?

Rhombur fit un clin d'oeil à son père.


Rhombur Vernius : Vous verrez, mon cousin, vous allez être impressionné ! Et vous aussi, Léto ! Allez, nous sommes partis !

Les kidnappeurs après avoir aperçu les affiches en ville reconnurent leurs otages, ils envoyèrent un diplomate à la demeure des Vernius pour entamer des négociations, il fut reçu par le chef de la famille .

-Mon bon monsieur enchanté, tout d'abord je vous informe que s'il devait m'arriver des problèmes ici, votre pauvre neveu se ferait égorger par mais hommes, comme vous le savez l'argent gagne tout combien nous proposés vous mon bon monsieur ? Pour vous prouver que nous l'avons voici une mèche de cheveux lui appartenant .

C'était donc ce que le Comte Dominic craignait. Comme cela arrivait parfois, son neveu avait été enlevé pour une rançon. Eh bien il allait payer, puisque les ravisseurs l'exigeaient.


Dominic Vernius : Je vous propose 5,000 M$. Mais je ne vous les donnerai pas avant d'avoir revu l'enfant.

-Vous me prenait pour un idiot pas question l'argent d'abord l'enfant ensuite ou bien vous aurez sa disparition sur la conscience, je connais votre plan on vous donne l'enfant puis vous nous donner l'argent et ensuite votre garde nous attrape !!

Dominic Vernius : C'est vous qui me prenez pour un idiot ! Qui me prouve qu'Augustin est encore en vie ? Et puis j'ai dit que je voulais le voir, uniquement. Je n'espère pas que vous me le rendiez avant d'avoir eu l'argent.

-Très bien nous vous attendons en ville pour une rencontre amicale , mon bon monsieur

Le diplomate partie en laissant une carte indiquant le lieux de rencontre .

Henri Armirus arriva  à la demeure des Vernius , il s'adressa a Luther

Henri :Je désire voir Augustin immédiatement si possible !

Luther entra brièvement en computation mentat.

"Le jeune homme face à moi a les bras croisés, une pose de défense et peut-être même d'agressivité, car il a de plus les sourcils froncés. ce qui indique que le sujet éprouve du ressentiment, voire une profonde colère. Il est habillé avec goût, il a des vêtements d'assez bonne facture, il vient donc d'une famille vivant dans un certain confort et ça n'est pas un vulgaire manant. Il pourrait être inopportun de le chasser sans ménagement mais il faut au contraire agir avec tact afin d'obtenir plus d'informations sur l'objet de sa visite, ce que je ne peux obtenir sans lui poser la question".

Son intense réflexion dura environ 0,7 seconde.


Luther Pavonis : Qui dois-je annoncer ? Et puis-je connaitre l'objet de votre visite, jeune homme ?

Henri Amirus :Vous pouvez annoncer Henri de la famille Amirus, je suis ici pour tenir Augustin informé des dernières nouvelles au sujet de l'organisation des blonds, ne cherchez pas vous ne devez pas connaître...

Luther Pavonis : Entrez, jeune homme. Je vais avertir Augustin de votre visite. (il se retourne) Ah, mais je le vois qui s'approche, je vous laisse, donc. (à Augustin) Jeune Maître, c'est semble-t-il l'un de vos amis, il désire vous parler. Soyez prudent, il m'a l'air assez fâché...