Discussions au siège du parti

Les "boeufs" du RAP, c'est ainsi que l'on surnommait les vieux fondateurs du parti, s'était réunis au Flip's, dans l'un des salons privés de la boite de nuit, afin de mener les discussions devant donner naissance à une nouvelle ligne directrice de la politique du parti. Duvalon, fondateur et président du parti prit la parole.

Duvalon : - Bon, si je vous ai réunis aujourd'hui, ce n'est pas pour jouer aux osselets, mais bien pour décider d'une liste de mesures que nous devrons défendre à l'assemblée, voir plus haut si l'échiquier politique nous en donne l'occasion...

Des ronflements ponctuaient le discours de Duvalon, le rendant peu compréhensible par son auditoir.

Duvalon : - Quelqu'un pourrait réveiller cette outre d'Helmut? On ne s'entend même plus causer! Bien. Comme vous le savez, Denfell risque de manger une motion de censure, voir une destitution. Prya va, à nouveau, être emputée de sa fonction suprême. Il va donc falloir trouver un successeur à ce vieux rat.
Helmut von Kromperen : - Y veut pô y aller le Moruton?
Duvalon : - Qui ça?
Helmut : L'autre zigue avec son baveux là, la Braguette de du cabot gras?
Duvalon : - Morton? Il nous fait le coup du je-me-retire-de-la-politique mais tente de donner des leçons dans son journal. Je ne sais pas, mais il semble être plus interessé par Fantispa ces temps-ci.
Roger Bajalbert: - Et Curlon?
Duvalon: - Ce serait un bon candidat. Mais il semblerait que lui et Tiverre se fasse des politesses pour y aller...Et qu'au final, aucun ne daigne faire le pas.
Helmut : - Ben et toi patron?
Duvalon : - Moi....moi....Alors moi, comme je l'ai dit je ne veux pas y aller car je suis las et fatigué de toutes ces conneries. Maintenant si personne n'y va...
Helmut : - Ben t'y vas
Duvalon : - Jouable, mais seulement à certaines conditions. C'est fini la politique à papy, si j'y vais, ce sera avec le soutien du peuple face à des mesures draconiennes. Des mesures comme jamais on en a vu. Je vous prie de croire qu'il y aurait un avant et un après.
Helmut : - Et c'est quoive les mesures?
Duvalon:: - Tout d'abord, les provinces. Elles veulent du fric? Elles vont en avoir. Chaque gouverneur passera un oral de présentation de ces projets. Nous en retiendrons trois. Trois pour lesquels nous engagerons des plans de financement. Pour les autres? Qu'ils se demerdent.

La police. Fini de parler de protection passive et de tranquilité publique. Notre CS est enfin compétente, nous lui ajouterons une force de police dont je veillerai à la création.

De la même manière, nous créerons une force de défense. Oui j'ai bien dit de défense, une armée quoi. Nous l'équiperons de matériel 100% pryan et nous la ferons entrainer au Krassland. J'aime autant vous dire que ca va chier dans le ventilo si un pékin quelqu'il soit daigne tremper sa bouée dans les eaux territoriales pryannes.

L'ONA à présent.....Nous la quittons. Nous restons membre de la LEM mais quittons l'ONA qui ne sert à rien sinon faire la guerre et s'allier avec l'URO. Perte de temps et de pognon.

Au sujet des relations étrangères, nous relançons un processus de rapprochement avec Armara avec pour but d'ouvrir une coopération commerciale et sportive. Nous dénonçons définitivement notre accord diplomatique avec la Francovie qui se fou délibérément de notre pays depuis trop longtemps et nous montrons les muscles à Fantispa qui, au travers de sa nouvelle loi "économique", tente de baffouer les accords internationaux de libre échange ainsi que la libre concurrence.

Duvalon but un verre d'eau

Helmut : - C'est tout?

Duvalon : - Ben c'est sûr, il faut formaliser. Dit comme cela, ça ne pèterait pas trois pattes à un dahu, mais en y mettant les formes, on doit pouvoir pondre un programme de campagne.

Duvalon était de passage au Flip's, quartier général officieux du RAP et y retrouva quelques députés échoués devant un verre d'Ydel millésimé. LA député Ada Dha, représentante de l'aile centriste du parti était présente. Sa relation avec Duvalon était cordiale et constructive. Cependant, elle reprochait souvent à l'ancien Président son ultra-libéralisme économique exacerbé et son penchant pour la dérégulation complète.

- Bonjour Arthur
- Salut Ada
- Arthur, il faut que nous parlions sérieusement. Grayfall est en train d'isoler le pays sur la scène internationale. il se murmure qu'il aurait foutu à la porte l'ambassadrice du Krassland. Il ne veut plus non plus entendre parler de la LEM. Et tu confirmes qu'il n'est pas présent à Superkrassberg pour discuter du comité mycrolympique.
- Je confirme Ada, j'en reviens, je me suis inscrit en tant qu'indépendant. J'ai dû bourrer le mou de la pétasse qui s'occupe des inscriptions mais j'ai encore de la chance qu'ils acceptent ma présence en dehors de tout cadre pryan.
- Arthur, on ne peut pas laisser continuer les choses. Une élection peut être lancée pour foutre Grayfall dehors, tu dois te présenter.
- Non, Ada, on en a déjà parlé. Je ne serai plus Président.
- Mais Arthur...
- C'est comme cela. Et je ne suis pas certain que le peuple pryan veuille d'un dinosaure comme moi. Et moi aussi je voudrais te parler de quelque chose.
- ?
- Je veux que tu prennes la présidence du RAP.

Suite à la démission du Président Grayfall, Ada Dha avait réunit les cadres du parti dans l'arrière salle du Flip's. Duvalon, entre deux sommets internationaux au Krassland, avait tenu à être présent.

- COMMENT CA PAS DE CANDIDAT????!!!!!!

L'ex président du parti était furieux.

- Ada, je ne t'ai pas refilé les commandes du RAP pour que tu te la coules douce!

Dha battait en retraite

- C'est à dire que...si, on avait un candidat....Où plutôt une candidate. Pour dire vrai, j'avais mandaté Helmut pour qu'il aille déposer ma candidature mais cet outre a préféré se pinter la tronche au P'tit Verre.

Von Kromperen sortit de sa léthargie pour répondre aux chefs d'accusations de la nouvelle présidente de parti

- N'impropre quoi! Ok, c'est vrai, je suis zallé écluser une ou deux boutanches au P'tit Père, mais après...OUAIS BON OK, j'me souviens plus trop. De toute façon, Ada, j'comprends pas un zobe à koike ce qu'elle dit. Au moins avec Arthur, je comprenais. La, je bite pas une cahouète.

Duvalon sera le haut de son nez entre ses doigts.

- Donc, si je récapitule, nous n'avons pas de candidat car tu as oublié de déposer la candidature d'Ada. Mmmmh. Ca pue le coup fourré du M2P. Ils savaient très bien comment intercepter Helmut. Ils l'ont fait picoler et hop, ni vu ni connu, pas de candidat RAP.

Ada ajouta :

- Mais pas de candidat M2P non plus Arthur.

Duvalon était pensif.

- C'est vrai. Le seul candidat, c'est Grayfall alors qu'il venait de démissionner et alors qu'il devient minoritaire à l'assemblée.

Duvalon respira profondément.

- Bon écoutez.....Je crois que le temps est venu de nous relancer. Ada, tu es la présidente de parti, tu me prépares un programme en 10 points. Un truc bien libéral, bien à droite, bien salopard comme on l'habitude de le faire. On va lancer aussi quelques nouveaux dans l'arène. Prya a besoin de nouvelles têtes.

Ada Dha avait regroupé les cadres du RAP au QG du parti : le Flip's. Derrière son contoir, Policarpe de Vinanches, également secrétaire général du palais présidentiel, emplissait des verres de Vodkoko.


Ada pris la parole.

- Messieurs, l'heure est grave. Comme moi, vous avez été informés de la composition du gouvernement Duvalon. Muller, Morton et Grayfall...Trois encartés du PCP, deux membres de l'ancien gouvernement, et le président sortant contre qui nous avons tous voté! Je me demande vraiment ce qui est passé par la tête de Duvalon. Un président du RAP qui nomme un gouvernement exclusivement issu du PCP...C'est une farce. Aussi, je demande donc officiellement et conformément à nos statuts....Comment cela nous n'avons pas de statut? Ah ..... Eh bien tant pis! Je demande un vote à main levée afin d'exclure Duvalon du parti!!!!

Les cadres levèrent tous la main les uns après les autres.

- Eh bien, Arthur Duvalon est exclu du RAP à l'unanimité de ce vote.

Derrière son comptoir, Policarpe de Vinanches avait assisté au vote. Il décrocha son téléphone et composa le numéro personnel de Duvalon. Après un bref échange, il raccrocha et s'adressa aux représentants du RAP qui s'étaient détendus et sifflaient leurs consos.

- Hé les manges-merde! Cassez vous et fissa. Et n'oubliez pas de payer vos consommations.

Ada, toute surprise, prit la parole.

- Mais, nous sommes ici au QG du RAP et..

Et de Vinanches de répondre.

- Rien à foutre vieille mégère, barrez vous d'ici, ce n'est le QG de rien du tout! Le bistrot appartient à Monsieur Duvalon et il m'a dit de foutre dehors à coup de pied au cul. Je vais passer pour cette fois sur le coup de pied au cul mais ce n'est pas l'envie qui manque de botter ton gros dargeot!