Le marché économique dans une micronation

Thèse : Le marché économique dans une micronation

Thème : Economie
Auteur : Olivier Quainnes

Le marché dans un état du micromonde est plus qu'ailleurs le centre vital de l'économie là où tout se joue, du fait de l'absence d'économie parallèle. Il n'y a point de trafics divers, point de travail au noir, l'Etat est omniprésent à ce niveau et contrôle entièrement la production des entreprises. Tout passe donc par le marché.

Le marché se base tout d'abord sur deux institutions primordiales: les ménages et les entreprises financières ou non financières, peu importe réellement dans un état du Micromonde.

Le ménage se compose donc d'au minimum une personne qui possède un logement. C'est d'ailleurs un problème important, car un ménage ne comptant qu'un membre unique consomme bien moins qu'un ménage avec deux membres, qui achète des voitures plus chères, une plus grande maison, bref un ménage qui a plus de revenus que le ménage à membre unique et qui peut ainsi consommer une plus grande quantité de biens. De même, un ménage avec des enfants consommeraient bien plus pour pouvoir subvenir aux besoins primaires des enfants, comme l'école, la santé ou les loisirs, que l'Etat, à travers les Provinces, comme c'est le cas à Prya, ne peut pas entièrement prendre en compte. Ainsi, le meilleur moyen d'obtenir de nouvelles sources de revenu pour l'Etat, sans pour autant proposer des avantages fiscaux pour la création de nouvelles entreprises ou l'embauche d'autres salariés, par diverses mesures, comme la permission de cumuler un emploi dans le primaire et le secondaire, est de favoriser les mariages et de mener par la suite une politique nataliste. Il faut penser aux consommateurs de demain.

Les entreprises financières et non financières qui seront à partir de maintenant simplement appelées entreprise n'ont pas besoin d'être vraiment présenté. Il s'agit donc des unités de production de biens et services.

Les interactions entre ces deux institutions sont nombreuses. La base de tout est le fait que les ménages offrent leurs forces de travail aux entreprises, qui grâce à cela peuvent produire. dans une économie micromondiale, bien souvent, la demande de force de travil est supérieure à l'offre. En effet, pour pouvoir proposer assez de biens, tels que des voitures, des maisons ou des avions et produire les biens nécessaires à la production des premiers biens de consommation cités, il faut un nombre important d'ouvriers qui est bien plus élevé que le nombre de ménages offrant leurs forces de travail. Pour qu'une économie d'un état du micromonde tourne parfaitement, il faudrait un minimum de trente ménages actifs économiquement. En échance de cette force de travail que propose les ménages, les entreprises les récompensent par des salaires. Ces derniers doivent permettre le minimum vital pour que les ménages puissent réaliser l'opération essentielle sur le marché: consommer. La consommation dans un état du Micromonde est particulière. En effet, la loi de l'offre et de la demande, qui veut que plus il y a de biens en vente, moins ces biens sont chers et vice-versa, n'a pas droite de cité, étant donné que les prix ne varient absolument pas, qu'il n'y a aucune inflation. Cela s'explique principalement par la faiblesse de la consommation qui fait que les entreprises réalisent très peu de ventes. Si la perfection existait, il faudrait que les ménages, tout revenu confondu, consomme environ 80% de leurs salaires. Néanmoins, actuellement, la situation est inverse et c'est la propension à épargner qui atteint 80%. Ainsi, les entreprises ont une productivité dérisoire, des rentrées d'argent que l'on peut qualifier du même adjectif; les salaires, malgré l'offre de force de travail faible, ne subissent aucune inflation, chose complétement paradoxale, étant donné, qu'en fait, les entreprises ne veulent pas engager de nouveaux salariés qui ne leur serviront à rien.

Pour résoudre ces problèmes, il faut permettre aux entreprises de vendre la majorité de leur production. Dès lors, les entreprises rechercheront de nouveaux salariés pour améliorer leur productivité, pouvoir par la même proposer des prix plus faibles que leurs concurrents, bref, assister à une vraie vie économique. Pour arriver à cet objectif de ventes importantes, la réponse est simple, il faut que les citoyens arrêtent de thésauriser, arrêtent de bloquer leurs moyens financiers sur leurs comptes qui ne servent absolument à rien et mettent donc de l'argent sur le circuit économique, étant donné que plus la masse monétaire est importante sur le circuit, dans la mesure où il n'y a pas eu recours à ce qu'on nomme péjorativement "la planche à billets", plus il y de bénéficiaires et en de grosses quantités.

En outre, même si les entreprises et les ménages constituent la majeure partie de l'activité du marché, il existe d'autres institutions qui interviennent. Ainsi, l'Etat joue un rôle important. Il joue le rôle de surveillant, tant pour les entreprises que pour les ménages et reçoit des impôts. Il ne peut recevoir d'impôts des ménages, étant donné que les revenus de ces derniers ne sont pas, en premier lieu, les plus intéressants, c'est-à-dire que ce ne sont pas les plus élevés et, de plus, il ne faut pas oublier que les ménages doivent dépenser leurs réserves financières pour consommer et uniquement pour cela. Ainsi, l'Etat ne reçoit des impôts que des entreprises, mais en retour, l'Etat investit dans les entreprises et pallie donc le manque de consommation des ménages, en faisant tourner au fur et à mesure ses revenus. Ainsi, sur le marché, l'Etat joue un rôle primordial.

Il existe sur le marché un dernier acteur qui n'a qu'un rôle mineur, ce sont les banques. En effet, il ne s'agit là que d'un rôle mineur, car malgré le fait que les ménages ont une forte propension à épargner, ils ne le font pas vraiment, car ils gardent leur argent dans leurs bas-de-laine, au lieu d'aller les déposer dans une banque, avec ce que cela implique, notamment le taux d'intérêt que donne la banque à ses clients. Le modèle d'un état micromondial est déjà fortement bancal, mais dès cet instant, il est complètement absurde, étant donné que les ménages ne dépensent pas leur argent, mais ne font rien en retour pour en gagner, alors que cela est tout à fait possible. De plus, le deuxième rôle que pourrait avoir les banques serait de prêter de l'argent aux ménages, aux entreprises et même à l'Etat et donc financer l'économie. Cependant, cela ne relève que d'une opération ponctuelle et la plupart du temps, de la part des ménages et non des entreprises qui pourraient, par exemple, investir dans de nouvelles machines pour accroître leur production et pouvoir ainsi répondre à un regain de al consommation des ménages, voire des autres entreprises. On peut donc dire que les banques pourraient jouer un rôle central dans l'économie d'un pays du Micromonde, mais ce n'est pas le cas.

Le marché d'un état du Micromonde est dans sa description même imparfait, non que la loi de la "main invisible" ne s'y applique pas, mais elle ne peut s'y appliquer, car elle n'y a pas sa place, le marché étant totalement absurde. Dans ce contexte, l'Etat doit jouer un rôle important pour réguler le marché et accélérer la croissance, en provoquant une hausse de la consommation des ménages. Dès lors, dès que le premier coup de pouce sera donné, le marché s'auto-régulera dans une certaine mesure. Sans cela, le marché restera toujours un malade sous perfusion qui a besoin de l'assistance de l'Etat pour fonctionner correctement.