Quelque part dans le Dorbasse

La jeune femme se tenait devant son automobile, le capot avant était ouvert. Son véhicule avait visiblement subi une panne.

Non loin de là, dans un fourgon, deux hommes observaient la scène.


David Beknoun : Simon, ça va bientôt faire une heure qu'on attend. Tu es sûr qu'ils vont passer ?

Simon Beknoun : J'en suis absolument certain, tous les jeudis, ils quittent l'usine et partent pour Kaïtaïn. Et ils passent toujours par cette route.

David Beknoun (observant la fille) : J'espère que ça va marcher.

Simon Beknoun : Qui pourrait résister ? Une jolie petite nana, une voiture en panne, n'importe quel mec s'arrêterait pour la dépanner. Et Rachel est vraiment bien roulée.

David Beknoun : Eh, je te rappelle que c'est ma femme !

Simon Beknoun : Il arrive !


Un fourgon arrivait en effet de leur droite et allait sous peu passer devant Rachel et sa voiture. Il était aux couleurs de Dorbasse Tobacco. Comme prévu par les Beknoun, il ralentit en arrivant à la hauteur de Rachel puis s'arrêta sur le bas-côté. Le chauffeur sortit du fourgon.


Le chauffeur : Eh bien, ma p'tite dame, on dirait que vous avez eu une panne ? Vous voulez que j'y jette un oeil ?

Rachel Beknoun : Oh oui, s'il vous plait ! Je ne sais pas ce qui se passe, je roulais, tout se passait bien et soudain, le moteur a émis des sortes de toussotements et il a calé !

Le chauffeur (observant de près le moteur) : Bizarre, apparemment tout fonctionne, je ne vois pas ce qui a pu... (la jeune femme pointa une arme sur lui) Oh, ça veut dire quoi, c't'embrouille ?

Rachel Beknoun : Ça veut dire que tu aurais dû écouter ceux qui te disaient qu'un jour ta bonté te perdrait ! Lève les mains en l'air, tout de suite !


Voyant que l'homme levait les mains, David et Simon comprirent qu'ils devaient passer à la deuxième phase du plan. Simon démarra et amena le fourgon jusqu'à la voiture de Rachel.

Sous la menace de l'arme, le chauffeur ouvrit alors son fourgon et très rapidement, les deux frères s'emparèrent de la totalité de la cargaison. Le chauffeur, médusé, assista au braquage, sans pouvoir rien faire.

En moins d'un quart d'heure, toutes les cartouches de cigarettes avaient été transbahutées dans le fourgon des Beknoun. Puis le véhicule était reparti à vive allure...