[Prya] De l'absence de préférence nationale ... en période de crise.

Nous nous permettons aujourd'hui un petit papier éloigné des considérations purement juridiques pour tomber dans un journalisme d'investigation et de dénonciation qui n'est pas notre vocation première.

En cette période de crise et de blocage, laquelle devrait toucher à sa fin dans les jours à venir avec l'élection d'un nouveau Président du Conseil, nous avons décidé de nous interroger sur la politique des provinces. Face à une disette budgétaire, la dernière loi de finances n'ayant pas encore été appliquée, comment les provinces font-elles face aux pénuries qui touchent leur population ? Là où nous pensions trouver rigueur, nous avons malheureusement été informés de politiques douteuses, pour ne pas dire scandaleuses.

Comment justifier qu'une province aille directement s'approvisionner en PAL au sein d'entreprises étrangères alors que l'offre pryanne existe et qu'une telle transaction transfrontalière est soumise à des taxes importantes ? Risquons nous à prendre un exemple, lequel ne manquera probablement d'être commenté et décrié. Soumise aux mêmes restrictions budgétaires que les autres, la Province de Tindali vient de contracter avec une entreprise fantispaise, le Dauphin Rieur, afin d'obtenir la livraison, d'après nos sources, de 40 PAL. Si l'on peut encourager ces politiques d'ouverture, on peut toutefois regretter que la province y consacre une part importante de son budget et paye notamment 20% de taxe sur cette opération. Il s'agirait en l'espèce d'une transaction d'un montant peu ou prou égal à 7000 palmyrs dont près de 1500 palmyrs de taxe. 1500 palmyrs qui auraient pu être économisés si la Province avait décidé de se rapprocher d'une société pryanne, 1500 palmyrs qui auraient pu être dépensés aux fins de répondre aux besoins des tindalites, notamment en PE.

Une gestion semble-t-il douteuse qui serait constitutive d'une violation de la loi sur la transparence du 21 novembre 2004, laquelle réprime le fait, pour un agent économique pryan, de diminuer les actifs d'une société que l'on gère à son profit ou celui de ses propres entreprises.

Peut-être ne voyez-vous pas où nous souhaitons en venir. Permettez-nous d'être plus explicite : le Dauphin Rieur, cette entreprise fantispaise qui a profité du juteux contrat avec la Province de Tindali, est la propriété de la MM-Corporation, laquelle est la propriété de Monsieur Morton, lequel est gouverneur de la province. Un gouverneur qui a donc fait usage des deniers publics pour contracter avec une société dont il est actionnaire unique en parfaite violation de toute logique de saine gestion et qui ne saurait se retrancher derrière la confidentialité des échanges économiques pour échapper à sa responsabilité.

Espérons que la Cour Suprême et le Parlement, dont Monsieur Morton est membre, sauront se saisir de ce dossier.

Jean Boncar