Radio-Télévision Mézénas 1 (RTM1)

Applaudissements de la foule de spectateurs alors que les trois présentateurs, Heidi Engelke, Judith Raker et Stéphane Rabe entrent sur scène.


Heidi Engelke : Bonsoir, Kaïtaïn !

Stéphane Rabe : Bonsoir, Mézénas !

Judith Raker : Et bonsoir le micromonde !

Stéphane Rabe : Oui, bonsoir à tous ! Ce soir, vous êtes prêts de 10,000 personnes, ici, dans cette salle, et vous êtes plus de 2 millions de téléspectateurs à nous regarder, partout dans le micromonde !

Judith Raker : En effet, Stéphane, nous sommes suivis à Mézénas, mais aussi à Prya, à Pirée, en Francovie, au Krassland...

Stéphane Rabe : Au Krassland ? Wahou, je ne savais pas qu'on émettait aussi loin ! Chers spectateurs et téléspectateurs, ce soir vous allez assister à un spectacle grandiose, la première finale nationale pour le Grand Concours Microvision !


Applaudissements !


Heidi Engelke : Ce soir, 4 artistes vont venir chanter pour vous. Ils veulent tous représenter Mézénas au Microvision, mais il n'y aura hélas qu'une seule place à prendre. Un seul de ces artistes partira à Kaora pour la Grande Finale !

Judith Raker : Le vainqueur sera désigné à 50% par un jury de professionnels de la chanson et de la musique. Et vous contribuerez vous aussi à 50% à la désignation du vainqueur, grâce à votre téléphone portable ! Tout au long de la soirée, vous pourrez voter en attribuant une note de 1 à 5, d'abord pour la chanson en elle-même et une autre note pour la prestation sur scène, au numéro qui s'affiche en bas de votre écran.

Stéphane Rabe : Alors, sans plus tarder, je crois que nous pouvons commencer, n'est-ce pas mesdames ?

Tous ensemble : Let the Mézénas National Final 2017 begin !


Applaudissements !

Stéphane Rabe : Eh voilà, vous avez entendu les 4 chansons. A présent, les votes des jurys ainsi que les vôtres, chers téléspectateurs, vont être compilés. Et dans très peu de temps, nous connaîtrons le nom du vainqueur. Mais je crois, Judith, que vous avez une surprise pour nous.

Judith Raker : Oui, en effet, Stéphane. Les Mézènes maîtrisent à la perfection l'art de l'auto-dérision, la capacité de rire d'eux-mêmes et parfois, avec férocité. Regardez plutôt.

Stéphane Rabe : Le moment de vérité est enfin arrivé. Dans moins de 15 minutes, nous connaîtrons le nom de notre vainqueur.

Celui aura été déterminé à 50% par le vote d'un jury de professionnels de la musique et de la chanson et à 50% par le vote du public.

Mais avant que j'appelle le premier jury, je me tourne tout d'abord vers le superviseur de cette première finale nationale, notre maître à tous, Monsieur Jon-Olà Sànder. Bonsoir, Jon-Olà. Les votes ont-ils été bien reçus et avons-nous un vainqueur ?





Jon-Olà Sànder : Bonsoir Stéphane, eh bien oui, tous les votes ont été reçus et correctement compilés, donc je vous confirme que nous avons un vainqueur qui est indiscutable.

Donc, vous pouvez y aller, Stéphane !

Stéphane Rabe : Tout d'abord, il est nécessaire de rappeler une dernière fois quelles provinces de Mézénas ces artistes représentaient. Découvrons donc tout le suite le tableau.

	POINTS
ÉCAZZIA	0
HAGA VILLA	0
KAÏTAÏN	0
MARCHES DE HAN	0

Stéphane Rabe : Le chanteur Willem Debuchy représentait la ville d'Écazzia, Anouk représentait Haga Villa, Anja Godienka représentait la capitale, Kaïtaïn et enfin, le groupe Les Innocents, produits par le jeune Augustin Vernius, représentaient les Marches de Han.

Stéphane Rabe : Tout de suite, nous appelons notre premier jury et c'est Steven, de Kaïtaïn. Bonsoir, Steven, pouvons-nous avoir vos votes, s'il vous plaît ?




Steven : Oui, Stéphane, mais tout d'abord, je voudrais vous remercier, vous et la chaine RTM1 pour ce show formidable que vous nous avez offert. Voici les votes du jury de Kaïtaïn.

Marches de Han, 6 points. Haga Villa, 10 points. Et le jury de Kaïtaïn donne 12 points à... Écazzia !!! Voilà, c'est tout pour moi, bonne soirée !

Stéphane Rabe : Merci, Steven. Donc, les 12 premiers points vont à Écazzia.

Stéphane Rabe : A  présent, nous nous rendons à Écazzia et c'est Chloé, qui nous donne les votes, bonsoir Chloé.




Chloé : Bonsoir Stéphane, bonsoir Kaïtaïn, ici c'est Écazzia, ce soir nous sommes tous ensemble, nous sommes tous unis autour de la musique, we are all united, come together, et nous...

Stéphane Rabe : Merci... Merci, Chloé, pouvons-nous avoir vos votes ?

Chloé : Oui, Stéphane, voici les votes du jury écazi.

Marches de Han, 6 points. Haga Villa, 10 points. Et les 12 points d'Écazzia vont à... Kaïtaïn !!!

Stéphane Rabe : Merci Chloé, jetons un oeil aux scores, alors qu'il nous reste encore 2 jurys à appeler et bien sûr, les votes du public.

	POINTS
HAGA VILLA	20
ÉCAZZIA	12
KAÏTAÏN	12
MARCHES DE HAN	12

Stéphane Rabe : Et tout de suite, nous prenons la direction de Vernii, les Marches de Han, où nous attend Maxime. Bonsoir, Maxime ! Pouvons-nous avoir vos votes.




Marie-Hélène de Palandier : Maxime ? C'est quoi cette entourloupe, je ne suis pas Maxime, ici, vous êtes à l'ONA. J'espère que vous avez une bonne raison de venir m'emmerder !

Stéphane Rabe : Oups, toutes mes excuses... Apparemment, une erreur de numéro... On raccroche... Ce sont les aléas du direct, pardon à nos téléspectateurs. Ah, nous avons enfin Vernii en ligne. Bonsoir, Vernii !




Maxime : Bonsoir, Kaïtaïn, bonsoir Stéphane, merci pour ce show époustouflant et qui...

Stéphane Rabe : Ouais, mais bon, là on n'a plus trop de temps, on a pris du retard, donc vos votes, s'il vous plaît, Maxime !

Maxime : Très bien, pas de souci, voici les votes du jury hanien.

Kaïtaïn, 6 points. Haga Villa, 10 points. Et les 12 points du jury hanien vont à... Écazzia !!!

Stéphane Rabe : Merci, Maxime, merci Vernii. Tout de suite, un point sur les scores.

	POINTS
HAGA VILLA	30
ÉCAZZIA	24
KAÏTAÏN	18
MARCHES DE HAN	12

Stéphane Rabe : Haga Villa est toujours en tête avec 30 points, Écazzia deuxième avec 24 points, puis Kaïtaïn et enfin, les Marches de Han. Tout de suite, nous retrouvons Haga Villa et c'est Cassandra qui nous donne les votes du jury troadien.

Cassandra : Bonsoir Kaïtaïn, bonsoir Stéphane. Voici les votes du jury de Troadie.

Vernii, 6 points. Kaïtaïn, 10 points et les 12 points de Haga Villa vont à... Écazzia !!!

	POINTS
ÉCAZZIA	36
HAGA VILLA	30
KAÏTAÏN	28
MARCHES DE HAN	18

Stéphane Rabe : Merci, Cassandra. Voilà, c'était donc les votes des jurys, nous voyons qu'Écazzia est en tête mais tout peut encore changer car à présent, nous allons découvrir le vote des téléspectateurs.

Stéphane Rabe : Nous allons donner ces votes en commençant par la chanson qui a reçu le moins de points des téléspectateurs et nous finirons bien sûr par celle qui aura reçu le plus de points des téléspectateurs.


Avec 40 points, la chanson qui a reçu le moins de points est...

Spoiler:

Stéphane Rabe : Ensuite, la chanson qui a reçu un total de 48 points est...

Spoiler:

Stéphane Rabe : Il nous reste donc deux chansons, deux provinces de Mézénas qui peuvent encore espérer remporter cette finale nationale pour ensuite aller à Kaora pour défendre les couleurs de Mézénas...

La chanson qui a recueilli un total de 54 points est...

Spoiler:

Stéphane Rabe : Et pour finir, la chanson qui a reçu un total de 71 points et qui remporte ce soir notre finale nationale est...

Spoiler:

Mes très chers compatriotes,


Depuis quelques jours, nous avons pu assister au retour du Sérényssime Empire d'Ys dans le concert des micronations.

Cependant, ce retour ne s'est pas fait dans des conditions idéales. En effet, nous avons appris que peu de temps avant son retour, ce pays avait intégré une région que nous connaissons bien, la Syldàvie du Sud. Cette intégration s'est déroulée à la suite d'un accord entre le Sérényssime Empire et l'Empire Fédéral d'Armara.

Cela a suscité quelques grincements de dents chez nos voisins piréens et c'est une réaction que je peux comprendre, et cela pourrait amener une grande instabilité dans le Continent Sud si on n'y prend garde. En tant que chef de la diplomatie mézène, je me dois de veiller à la stabilité de ce continent.

Cet accord, bien qu'il ait été conclu entre deux états souverains, s'est fait de façon précipitée et de plus, comme les médias s'en sont fait l'écho, a été simplement ratifié par le Sénat d'Armara, de surcroit à une faible majorité. Selon moi, ce rattachement de la Syldàvie du Sud au Sérényssime Empire n'aurait dû se faire que par un référendum d'auto-détermination, comme cela a été le cas il y a trois semaines de cela, pour la Principauté de Travnà, qui a été ainsi rattachée à la République du Kolozistan. A Mézénas, nous estimons qu'un territoire ne peut être rattaché à un autre sans l'accord de ses habitants, c'est un principe qui est fondamental dans la perception que nous avons du droit.

Les autorités yssoises nous diront sans doute que c'est dans l'allégresse la plus totale que les Syldàves habitant dans cette région ont rejoint le Sérényssime Empire d'Ys, mais pouvons-nous réellement les croire, lorsque l'on sait le peu de considération que les Yssois ont pour les Syldàves et le peu de droits que le Sérényssime Empire leur accorde ?

Il ne m'appartient pas de donner des conseils au gouvernement du Sérényssime Empire, mais j'espère seulement que ce dernier comprendra qu'il est dans son intérêt d'apaiser les tensions qu'il a fait naître, afin que son retour, par un malheureux concours de circonstances, ne coïncide pas avec des événements tragiques dont personne ne veut et dont il porterait la responsabilité devant l'Histoire.

BANDE-ANNONCE





Franck Bruner : Vendredi, sur RTM1, retrouvez l'émission qui fait trembler les politiques ! Un nouveau genre d'actualités, drôle, percutant, insolent et irrespectueux, en direct et en public !

Pour ce premier numéro, j'accueillerai un invité exceptionnel : Jean Peyranne, Chancelier des États Fédérés ! Sans déconner ? Ouais, sans déconner !

Donc, on se retrouve ce vendredi et n'oubliez pas : l'actualité, c'est vous qui la vivez, c'est nous qui en vivons !

Les caméras montrent le public venu assister à l'émission puis Franck Bruner arrive sur le plateau sous des applaudissements nourris.





Franck Bruner : Bonjour à tous ! (il salue le public). Bonjour chers téléspectateurs, merci de nous avoir rejoints dans cette émission où je me proposerai de vous faire découvrir l'actualité sous un jour nouveau. Et pour commencer, je voudrais rendre hommage à des personnes, des personnes qui ont vécu des moments difficiles et qui sont venus trouver un refuge dans notre pays, je veux parler des réfugiés francovars qui ont été récemment naturalisés.

Bien sûr, ici à RTM1, nous nous réjouissons de ces naturalisations, voulus par le gouvernement, parce que ce qui est certain, c'est que ça nous fera des téléspectateurs en plus ! (Rires)

Mais quand même, il y a quelque chose que j'ai du mal à comprendre. Ces réfugiés, qui ont fui le régime du dictateur Tarque, pourquoi n'ont-ils pas souhaité retourner chez eux quand Tarque a été renversé par la coalition ?

Ne vous méprenez pas, je pense que chacun est libre de vivre dans le pays de son choix et c'est très bien qu'ils aient choisi de rester à Mézénas, mais est-ce que leur pays ne leur manque pas ? N'ont-ils pas envie de retrouver cette qualité de vie, si caractéristique de la Francovie, son environnement si accueillant, son art de vivre, le "Francovar way of life", comme disent les Armaréens ?

Regardez plutôt cet extrait du journal de RTM1.

Spoiler:

Rires dans l'assistance.


Franck Bruner : Franchement, je ne comprends pas. Vraiment pas.

Autre chose que je ne comprends pas, c'est la réaction du leader d'extrême-droite, Yves Lefesbure. Il y a quelques jours, il a posté un message sur son compte Twittie, se plaignant de la naturalisation de centaines de réfugiés francovars et ajoutant que cela ferait (je le cite) "autant de bouches à nourrir en plus et autant de délinquants potentiels".

Mais arrêtez-moi si je me trompe : il y a un peu plus de 2 ans, Yves Lefesbure n'était-il pas lui-même un réfugié francovar ? Mais qu'est-ce qu'il nous fait, lui, à ne pas vouloir accueillir sur notre sol ces hommes et ses femmes qui, à l'origine, viennent du même pays que lui ?


(applaudissements).


Franck Bruner : Yves, mais ressaisis-toi, enfin ! T'as pété une durite ou quoi ? Si tu continues comme ça, un jour toi et tes petits camarades, vous allez finir par vous auto-expulser ! Sans déconner, merde !


(applaudissements).


Franck Bruner : Et tout de suite, mesdames et messieurs, je vous demande d'accueillir l'homme qui est à la tête de l'exécutif, l'homme par qui le scandale de ces naturalisations est arrivé... Je plaisante, bien sûr... Mesdames et messieurs, Jean Peyranne !


Le Chancelier arrive, sous les applaudissements du public.


Franck Bruner : Installez-vous, Monsieur Peyranne. Nous vous avons réservé une petite surprise, mais avant cela, dites-moi, je peux vous appeler Jean... ou Jeannot, peut-être ?

Jean Peyranne (un peu surpris) : Eh bien, écoutez, Franck, vous pouvez m'appeler Jean.

Franck Bruner : Très bien, Jean, je comprends tout à fait. Ah, voici la surprise que je vous ai promise, vous êtes d'accord pour prendre le thé avec moi ?


Une assistante amène un plateau sur laquelle sont disposées des tasses, une théière et divers petits gâteaux.


Franck Bruner : Je vous recommande ces petits gâteaux, juste là, ils sont vraiment très bons. Attendez, je vais vous servir en thé... Voilà. Du sucre, du lait ?

Jean Peyranne : Un peu de sucre, merci.

Franck Bruner (il boit son thé) : Délicieux, absolument délicieux. Bien, dis-moi, Jeannot, ton programme, tu attends quoi pour le mettre en place ?

Jean Peyranne : Euh... eh bien, écoute... je veux dire... écoutez, Monsieur Bruner... Franck...

Franck Bruner : Séquence interrogatoire de police !


Les lumières sur le plateau diminuent d'intensité et Franck Bruner prend une lampe dissimulée sous son bureau. Il l'allume et la braque sur le visage de Peyranne.


Franck Bruner : Alors, Jeannot, tu croyais t'en tirer comme ça ? Tu te crois intouchable ? Quand vas-tu mettre en place ton foutu programme ?

Jean Peyranne : Eh bien, comme vous le savez, notre pays sort d'une mauvaise passe, nous avons subi une flémingite foudroyante cet été, de nombreux membres du gouvernement ne se sentaient pas très bien et...

Franck Bruner : Hé, on me la fait pas, à moi, plus de 15 ans que je fais ce job ! Alors cesse de tourner autour du pot et réponds aux questions qu'on te pose, d'accord ? Ton programme, la hausse de 20% du salaire minimum, la retraite à 60 ans, le prêt à taux zéro pour les jeunes actifs, c'est pour quand ?

Jean Peyranne : C'est vrai, je comprends, j'avoue qu'on a perdu beaucoup de temps mais admettez tout de même que les événements n'ont pas été tellement favorables ! Mais je vais m'y mettre, n'ayez crainte, il nous reste encore un peu de temps avant la prochaine sénatoriale.

Franck Bruner : Eh bien voilà, tu vois quand tu veux, on arrive à quelque chose ! (il éteint la lumière et le plateau est à nouveau éclairé normalement). Une autre tasse de thé ?

Jean Peyranne : Oui, avec plaisir ! (il soupire) Vous m'avez cueilli, je dois dire, bien joué !

Franck Bruner : Vous ne m'en voulez pas trop ?

Jean Peyranne : Non, pensez donc, c'était... surprenant et très intéressant ! Mais c'était surprenant !

Franck Bruner : Poursuivons cet entretien de façon plus... conventionnelle, dirons-nous. Vous ne l'ignorez pas, vous êtes le Chancelier le plus impopulaire de toute l'histoire mézène. Pensez-vous être en mesure de mener votre parti, le PGO, lors de la prochaine sénatoriale ? Ou bien, laisserez-vous la place à quelqu'un ?

Jean Peyranne : La chose n'a pas encore été décidée. Nous avons de nombreux talents, au PGO, mais il faut quelqu'un capable de rassembler tous les camarades et de maintenir le parti uni.

Franck Bruner : Antoine Bordemer a de plus en plus de supporters, semble-t-il. Il a marqué des points lors de la dernière municipale puisqu'il s'est qualifié pour le 2è tour. Ne craignez-vous pas qu'il vous fasse de l'ombre ? Il a déjà été Premier ministre en Francovie, ce pays magnifique où il fait bon vivre, avec ces carcasses d'automobiles et ces maisons délabrées... (rires dans l'assistance)

Jean Peyranne : Écoutez, nous verrons bien. Je pense que ça n'est pas la priorité, pour le moment. Les Mézènes attendent autre chose de moi.

Franck Bruner : Content que vous l'ayez compris, Jeannot ! (il lui tend la main) C'est la fin de cet interview, merci Monsieur Peyranne pour avoir joué le jeu jusqu'au bout et sans vous défiler ! Mesdames et messieurs, je vous demande de raccompagner le Chancelier Peyranne avec vos applaudissements !


Le Chancelier quitte le plateau, souriant et saluant le public de la main.


Franck Bruner : Voilà, c'est fini pour moi, en tout cas pour aujourd'hui. Merci de nous avoir regardés, merci au public d'être venu si nombreux, vous êtes formidables ! Oui, vous pouvez vous applaudir !

A bientôt pour une prochaine édition ! Ouais, sans déconner, on sera encore là et la prochaine fois, ne vous inquiétez pas : on fera pire !

Merci à tous, bonne soirée ! Merci, au revoir !


(applaudissements).

Stéphane de Malherbe : Bonsoir à tous et bienvenue pour cette émission spéciale consacrée à l'élection sénatoriale. Nous vous donnerons très bientôt les résultats de cette sénatoriale, mais comme vous le savez, pas avant 18:00, heure des fermeture des bureaux de vote.

Ils étaient 50 candidats en tout à se présenter à vos suffrages, 50 candidats pour 25 sièges. Les principaux concurrents, ceux dont il faudra regarder les scores à la loupe, tout d'abord, bien évidemment, Tyrana Seborovska, qui est donnée grande favorite de cette élection, le Chancelier Peyranne ne s'est pas présenté à sa réélection après un mandat jugé très difficile et c'est donc Antoine Bordemer qui a pris le relais et il souhaitera limiter la casse, les Travaillistes de Anne-May Chartrin qui seront en embuscade, ainsi que les nationalistes du Renouveau Mézène.

Le premier chiffre que je peux vous annoncer, c'est celui de la participation.




Une participation très importante, comme vous pouvez le constater, avec 84,25% d'électeurs qui se sont déplacés pour voter. C'est le taux de participation le plus élevé à une sénatoriale depuis l'instauration de la monarchie, le précédent record étant de 81,74% en début d'année.




Mes deux premiers invités viennent d'arriver, Antoine Landéry, pour le Parti Travailliste et Jean-François Alderman pour le Parti Conservateur. Bonsoir messieurs, asseyez-vous, vous ne pouvez pas encore prendre la parole, il n'est pas encore 18:00.

On se retrouve dans un instant, pour la suite de cette émission spéciale, après cette courte page de publicité.

Stéphane de Malherbe : Retour sur notre plateau. Sans plus attendre, je vous propose de découvrir les résultats de cette sénatoriale et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a des surprises.



17,5%


16,25%


15,63%


15,00%


15,00%


11,88%


4,37%


3,12%


1,25%


Stéphane de Malherbe : C'est le Parti Travailliste qui arrive en tête de cette élection avec un score de 17,5%, suivi par Mézénas Uni, 16,25% et le PGO, qui résiste bien, puisqu'il fait 15,63%. Je vous laisse découvrir les autres scores et vous pouvez constater avec moi que nous avons deux énormes surprises, d'une part le score des écologistes, 15%, c'est du jamais vu pour ce parti et surtout, le score de la liste menée par Tyrana Seborovska, qui était, il y a encore quelques minutes, la grande favorite de cette élection, le PACON ne fait que 11,88%, je crois que c'est son plus mauvais score à une sénatoriale.

Stéphane de Malherbe : Tout de suite, je me tourne vers vous, Antoine Landéry, vous êtes à la tête du Parti Travailliste, je crois que pour vous, ce soir, c'est une bonne soirée, non ?

Antoine Landéry : Eh bien, écoutez, oui, j'aurais bien du mal à être mécontent du résultat de cette élection. Si je peux me permettre une analyse, je dirais que les Mézènes ont exprimé une chose importante lors de cette sénatoriale, ils ont manifesté le désir fort d'une politique de gauche, de justice et de progrès social, mais ils ont aussi manifesté une attente, ils souhaitent une prise en compte de l'environnement, il n'y a qu'à voir le score de l'AELV.

Stéphane de Malherbe : Monsieur Alderman, je me tourne à présent vers vous, bien entendu vous espériez un meilleur score. Vous aviez fondé beaucoup d'espoir en confiant pour la 2è fois la tête de liste du PACON à Tyrana Seborovska. Selon vous, ce score, 11,88%, je le rappelle, est-il dû à un rejet de votre parti ou bien à la personne de Madame Seborovska ?

Jean-François Alderman : Tout d'abord, bonsoir. Je vais répondre à votre question, mais si vous le permettez, je voudrais remercier toutes celles et tous ceux qui ont voté pour la liste PACON. Et je voudrais leur dire que l'on se construit autant dans la défaire que dans la victoire. Ensuite, pour répondre à votre question, sur la raison de cette défaite, nous n'en savions rien à l'heure actuelle, mais ce qui est certain, c'est qu'une réflexion s'impose, avec la direction du PACON, mais aussi avec l'ensemble des militants, afin de retrouver la confiance des Mézènes.

Stéphane de Malherbe : Avant de poursuivre ce tour de table, jetons un oeil à la projection en nombre de sièges, pour savoir à quoi ressemblera le Sénat dans les 3 prochains mois.

Parti Travailliste : 4 sièges.
Parti de la Gauche Ouvrière : 4 sièges
Alternative Écologie les Verts : 4 sièges
Mouvement Luniniste Révolutionnaire : 1 siège

Mézénas Uni : 4 sièges
Rassemblement du Peuple Mézène : 4 sièges
Parti Conservateur : 3 sièges
Liste Indépendante - Mézénas, d'abord : 1 siège
Renouveau Mézène : aucun siège

Stéphane de Malherbe : Comme vous pouvez le voir, la gauche a 13 sièges et la droite en a 12, il faut d'ailleurs signaler que le Renouveau Mézène n'aura pas de sénateur lors de la prochaine législature, tout comme la législature qui vient de s'achever. Vous noterez également que la gauche est majoritaire mais avec le siège du seul sénateur luniniste élu, Arnaud Chapuis. Antoine Landéry, la tâche pourrait s'avérer ardue pour un prochain Chancelier travailliste, que vous inspire cette situation ?

Antoine Landéry : La question ne se pose pas encore, elle se posera demain matin, nous allons nous réunir avec l'ensemble de la direction du Parti Travailliste et nous aviserons de ce qu'il convient de faire.

Stéphane de Malherbe : Selon vous, une grande coalition rassemblant des partis de gauche et de droite serait-elle une possibilité ?

Antoine Landéry : Monsieur de Malherbe, je vous l'ai dit tout à l'heure, les Mézènes ont manifesté le désir d'une vraie politique de gauche...

Stéphane de Malherbe : Mézénas Uni n'est pas loin derrière vous, ce parti pourrait-il participer à cette coalition ? Il l'a déjà fait par le passé.

Antoine Landéry : C'est une possibilité, en effet. Mais cela ne peut pas se décider sur un plateau de télévision, quelques minutes après avoir pris connaissance des résultats.

Stéphane de Malherbe : Monsieur Alderman, vous souhaitiez prendre la parole.

Jean-François Alderman : Oui, je voulais dire que ce qui compte avant tout, c'est l'intérêt des Mézènes. Monsieur Landéry nous parle de justice sociale, avec des trémolos dans la voix, mais qu'est-ce que la gauche a fait depuis 3 mois ? Elle a donné la naturalisation à plus d'un millier de réfugiés francovars, qui iront sans doute grossir les rangs des chômeurs...

Antoine Landéry : Le chômage a baissé, Monsieur Alderman, il n'a même jamais été aussi bas, vous n'étiez pas au courant ? Ou bien avez-vous du mal à accepter l'idée qu'un gouvernement de gauche ait pu faire baisser le chômage à ce point ?

Jean-François Alderman : Un énorme coup de chance, voilà tout ! Le gouvernement n'est en rien responsable de cela, vous pouvez bien tenter de nous le faire croire, ça marchera sans doute avec vos électeurs, mais pas avec moi !

Antoine Landéry : Ne vous énervez pas, j'ai constaté que vous vous énerviez souvent, quand vous aviez tort.

Jean-François Alderman : Mais oui, c'est ça, c'est ça...

Stéphane de Malherbe : Messieurs, je vous interromps, je crois que cela vaut mieux. Et puis de toutes façons, c'est la fin de notre émission. Bonne fin de soirée à tous, merci de nous avoir suivis, tout de suite nos programmes continuent. Bonsoir.

Jean-François Alderman : Gauchiste ! Espèce d'altermicromondialiste, vendu !

Antoine Landéry : Monsieur Alderman, vous avez du vocabulaire, à ce que je vois !

Stéphane de Malherbe : Messieurs, nous sommes encore à l'antenne...