Bureau du Ministre

Étienne Minnaud frappa à la porte de la ministre puis il entra.


Étienne Minnaud : Salut, Saskia. Je passe juste te voir en coup de vent avant de partir en weekend. Je vais sur la côte est, je pense que je vais investir dans le coin... une maison au bord de la mer, pas loin de la plage...

Bref, je ne suis pas venu pour te parler de ça. Dis-moi, j'ai pensé à un truc. Il faudrait qu'on investisse dans du matériel de communication, téléphone fixe et portable. Et il faudrait en équiper les ministères. Et la Chancellerie, bien sûr !

Saskia Séborova : Ça serait une bonne chose, à la fois pour nous mais aussi pour l'entreprise qui les fabrique.

Étienne Minnaud : Faudra passer commande à Pronix, pour l'instant ils ont le monopole en téléphonie. Tu penses que tu peux t'en occuper ?

Saskia Séborova : Oui, ça pourrait se faire ce week-end, je pense. Et tu peux me dire de quel budget je disposerai, à peu près ?

Étienne Minnaud : Je ne sais pas trop, il nous faudrait au moins un fixe et un portable pour chaque ministère, même chose pour la Chancellerie... attends, mets-en deux de chaque, pour moi, je pense que je vais embaucher une assistante.

Ah, et pendant que j'y suis, il nous faudrait aussi des voitures de fonction ! Je me verrais bien rouler en Omicron. Bon, voilà ce que tu vas faire : fais-moi un topo, les téléphones, les voitures, contacte Pronix et Omicron et donne-moi ça lundi, ça te va ?

Saskia Séborova : Oui, je pense que je pourrai te donner ça lundi.

Étienne Minnaud : Ah, un dernier truc ! Tu te souviens de Touétteur, l'entreprise de ce Francovar... comment s'appelait-il, déjà ?

Saskia Séborova : C'était Matthieu Ledez, non ?

Étienne Minnaud : Oui, Voilà, c'est ça ! Bon, je suis persuadé que Pronix peut créer un logiciel dans le même style, si ce n'est pas déjà fait. Je voudrais que tous nos portables en soient équipés.

Saskia Séborova : D'accord, c'est noté.

Étienne Minnaud : Lundi sans faute, ça marche ?

Saskia Séborova : Ça marche. Bon weekend !

Étienne Minnaud : Oh, ce sera un très bon weekend !

Après avoir vu Saporeau, le Chancelier se rendit dans le bureau de Saskia Seborova.


Étienne Minnaud : Bonjour, Saskia ! Tu vas bien ? La santé, tranquille ?

Saskia Seborova : J'ai connu mieux, pour te parler franchement. Je crois que j'ai chopé une petite flémingite, je pense que c'est...

Étienne Minnaud : M'en dis pas plus, je ne veux pas savoir ! Bon, je suppose que tu n'as pas encore fini ce que je t'avais demandé ? Alors je te donne jusqu'à lundi, dernier carat. D'accord ?

Saskia Seborova : Entendu, Étienne. Et merci pour ta compréhension !

Étienne Minnaud : Ouais, pas de souci, pas de souci.

Dominique attendait l'arrivée de son homologue piréen. En attendant, il pensait à l'emprunt faramineux que la Chancelière lui avait demandé de faire à la Fed. 500,000 M$ ! Ça signifiait que dès septembre, l'État devrait rembourser 30,000 M$ par mois pendant environ 2 ans !

Cela dit, le raisonnement de la Chancelière était assez juste. C'était principalement l'État qui faisait tourner l'économie d'une micronation. Mais tout de même, un emprunt de 500,000 M$, en une seule fois ! Elle y allait fort !

Il espérait que les rentrées d'argent seraient conséquentes dans les mois qui venaient. Quitte à devoir légèrement augmenter la pression fiscale. Les libéraux n'allaient pas aimer.


Dominique Sillard-Guérin : Bon, qu'est-ce qu'il fout, le Piréen ?


Une demi-heure que Cassandra était partie le chercher à l'aéroport. A tous les coups, il était en train de la culbuter à l'arrière de la C9.

"Avec son air de pas y toucher, je suis sûr qu'il doit en tomber plus d'une. Pourvu qu'il me salope pas les fauteuils en cuir, l'enfoiré!"

Dominique Sillard-Guérin : Bonjour, Cyril ! Alors, comment ça se passe à Pirée ?

- C'est la chianlis Dominique, cette histoire avec les Francovares qui lèchent les bottes aux Yssois ...

EL/ la suite plus tard je m'absente pour cause de Kermesse !

Dominique Sillard-Guérin : Bah, Cyril, est-ce bien notre problème ? Mon job à moi se limite aux échanges économiques, les autres types de relations internationales, ça n'est pas mon affaire.

Parlez-moi PIB, parlez-moi inflation, échange de devises, investissements étrangers, là je serai dans mon élément. Le reste, comme disait un grand homme, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre !

Dominique Sillard-Guérin : Alors, pour la taxe à l'importation, la Chancelière a décidé que ça serait 7%. Cela dit, le montant de cette taxe reste une décision souveraine, chacun décide au mieux de ses intérêts nationaux. Mézénas est actuellement dans un mouvement d'ouverture au micromonde, c'est pour cette raison que le montant de cette taxe est peu élevé.

Concernant l'échange de devises, je vous propose 40,000 unités.

Dominique s'aperçut alors que son interlocuteur s'était assoupi. Il prit peur un bref instant, craignant que le Piréen ait ramené à Mézénas une souche virulente de la flémingite.

Il se dit qu'il faudrait peut-être inventer des détecteurs qui aurait signalé la présence de personnes contagieuses par une alarme stridente, comme il en existait pour les incendies. Il se félicita intérieurement pour cette idée géniale, la nota sur un papier gras qui avait dû contenir un lochon-frites à emporter (sauce piquante, vu les taches rouges), puis il entreprit de réveiller l'endormi en réitérant sa proposition mais cette fois parlant d'une voix plus forte.


Dominique Sillard-Guérin : DONC, JE DISAIS, 40,000 UNITÉS !

Dominique Sillard-Guérin : Parfait, donc je vous envoie tout de suite une proposition d'ouverture de nos relations économiques... (il tape quelques mots sur son PX-1) et je vais faire le nécessaire pour l'échange de devises, la banque s'en chargera... (il tape plusieurs fois sur la même touche et semble contrarié) Ah merdum, encore un bug de nos serveurs... La technologie moderne, qu'est-ce que c'est capricieux, n'est-ce pas ?

Bon, visiblement, on a un souci avec la connexion, j'espère que nous ne subissons pas encore l'attaque d'un hacker... ou d'un virus... Je m'en occuperai dès que ça sera faisable, Cyril !


En évoquant la possibilité d'un virus, Dominique tenta de se rappeler s'il avait serré la main du Piréen. "Faudrait pas que je me retrouve contaminé, moi aussi !", songea-t-il.


_____________________________________________________________________________________________

EL/ ÉcoMicro a encore un bug, impossible de se connecter.

EL/ C'est déjà fait, depuis ce matin.

Alexandros Stratinikos arriva au ministère et fut reçu par le ministre mézène. Le jeune skotinec avait des objectifs bien précis, et serra chaleureusement la main du ministre.

Alexandros Stratonikos : - Bonjour monsieur le Ministre, c'est un plaisir de venir pour la première fois à Kaïtaïn. Mon oncle avait vu juste, c'est une très belle ville. Je suis venu discuter de futurs investissements que je compte faire avec mon conglomérat à Mézénas.

Dominique venait de mordre dans son sandwich quand le Skotinec arriva. Tout en mâchant, il essuya ses mains grasses avant de lui en tendre une.


Dominique Sillard-Guérin : Hmmm, scronch, miam... pardon... Très heureux de faire votre connaissance, Monsieur Stratonikos ! Je vous en prie, asseyez-vous, désirez-vous boire quelque chose ? Je peux vous proposer une Sirona, avec la chaleur que nous avons, ce sera appréciable !

Alexandros Stratonikos : - Et bien avec plaisir, il est vrai que la vague de chaleur que nous connaissons à Facilitae a l'air d'être aussi violente qu'ici.

Monsieur le Ministre, j'ai fait ce voyage car je souhaite donc investir à Mézénas. En effet nos deux pays ont ratifié la ZELEM et nos relations commerciales sont donc ouvertes. J'aimerai donc connaitre les démarches et modalités requises pour créer des entreprises à Mézénas.

De plus, j'ai cru comprendre que le secteur du BTP était en forte demande ce qui serait donc un secteur intéressant où investir, est-ce le cas monsieur le Ministre ?

Le Ministre offrit une Sirona et un verre à son hôte et en décapsula une autre pour lui.


Dominique Sillard-Guérin : Eh bien, c'est très simple. La première chose à faire est d'obtenir l'autorisation du CES, le Conseil Économique et Social, je pense que dans votre cas ça sera une simple formalité. Bien sûr, vous devez avoir les capitaux nécessaires. Vous pouvez emprunter à la Banque de Crédit Mézène, actuellement ses taux tournent autour de 8%.

Une fois que votre entreprise est créée, vous devez évidemment avoir un bâtiment. Vous voulez vous lancer dans le BTP, ce qui est un secteur très porteur en ce moment. Vous souhaiteriez quelle capacité de production ?