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Hôpital de Zantavia

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Hôpital de Zantavia Empty Hôpital de Zantavia

Message  Invité Dim 5 Juil 2015 - 17:14

Volodia Armaro était arrivé en ambulance à l'Hôpital de Zantavia. À peine sorti de son escapade dans les sous-sols de l'Université de Kaora avec une jeune étudiante prénommée Laura, aventure durant laquelle il s'était fait quelque chose au pied lors d'une chute, les secours avaient été prévenus et le jeune homme avait été transporté d'urgence à l'hôpital de Zantavia.
Les ambulanciers avaient été ahuris de voir Volodia se déplacer debout, en s'appuyant presque sur sa cheville blessée: ils avaient été formels, c'était une fracture et personne, normalement, n'aurait pu marcher comme il le faisait sans avoir reçu de soins.

Les premiers examens avaient confirmé les soupçons des secouristes. Volodia avait une fracture multiple des malléoles interne et externe, ainsi que deux doigts de pied cassés. Une grosse blessure donc.

Or, Volodia ne semblait pas plus souffrir que cela, ce qui, c'est le moins qu'on puisse dire, alerta les médecins qui l'assaillirent de questions:


- Vous n'avez vraiment pas mal?
- Non. Juste gêne.
- Une gêne? Vous êtes dur au mal?
- Jamais douleur.
- Vous ne ressentez jamais de douleur? Vous avez subi des traumatismes dans votre enfance?
- Non, jamais douleur. Beaucoup coups dans enfance. Jamais mal.
- Vous avez été beaucoup frappé?
- Oui. Et toujours jamais mal.
- Vous êtes Russlave d'origine, c'est ça? Vous avez été dans des hôpitaux là-bas?
- Non, pas hôpital en Russlavie. Ici, premier hôpital où j'ai été.

Si, dans l'Archipel, c'était souvent de batteries de missiles dont il était question, à l'Hôpital de Zantavia, il était surtout question de batteries d'examens. Volodia fut examiné sous toutes les coutures: scanner, IRM, tests sanguins, tests de résistance, tests à la douleur, tests génétiques et ainsi de suite. Tout ce que la médecine avait inventé comme tests, Volodia les subit. Sans mot dire. Il ne se plaignait jamais.

Puis, finalement, les possibilités pour expliquer la résistance à la douleur de Volodia s'amenuisèrent pour arriver à une unique solution:


"Monsieur Armaro, selon toute vraisemblance, vous souffrez d'une incapacité congénitale à ressentir la douleur. Pour résumer, cela signifie que votre cerveau est incapable de percevoir la douleur. Normalement, c'est une malade diagnostiquée très tôt, mais cela doit être impossible en Russlavie".

Et bien, au moins, cela expliquait pas mal de choses qui s'étaient déroulées dans son enfance.

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