Dans l'appartement de Tyrana Seborovska

Tyrana fit entrer la jeune femme. "En voilà une qui est directe", songea-t-elle. "Dès le départ elle m'annonce qu'elle est membre du PACON".


Tyrana Seborovska : Que me vaut le plaisir de votre visite ? Vous désirez peut-être boire quelque chose. Je peux vous proposer de l'eau du robinet, si vous voulez.

Tyrana Seborovska : Et qu'est-ce qui vous fait croire que je vais accepter ?

Tyrana Seborovska : Ça, je ne vais pas vous dire le contraire. Mais pourquoi le PACON ? Pourquoi j'irais dans ce parti et pas dans un autre ?


Tyrana regarda sa montre.

Tyrana Seborovska : Vous savez, j'ai été ministre à plusieurs reprises, j'ai même été Chancelière, dans l'une des micronations les plus influentes du micromonde, le Krassland.

Et il y a un principe que vous feriez mieux de comprendre rapidement, si vous voulez faire carrière dans ce métier. Les partis politiques ne sont pas là pour changer les choses, ils sont là précisément pour veiller à ce qu'elles restent telles qu'elles sont. Il n'y a que ces utopistes merksistes ou bien ces luninistes totalement cintrés pour imaginer qu'on puisse changer les choses avec la politique.

Je vais réfléchir à votre proposition.

Tyrana Seborovska : Je ne sais pas de quelle opération en Francovie vous me parlez, mais ce que je sais, c'est que je n'ai pas l'habitude que l'on me parle sur ce ton.

Mademoiselle, je vais vous demander de sortir de chez moi, à présent.

Tyrana Seborovska : Oui, bonne journée à vous aussi !


"Quelle insolence, elle part sans même me saluer !", songea Tyrana tout en prenant son téléphone portable. Elle composa un numéro. "Une belle prime. Elle me fait bien rire, celle-là, comme si j'en avais besoin".


Tyrana Seborovska : Oui, Arvine ? C'est Tyrana. Dis-moi, c'est quoi cette espèce de punk que tu m'as envoyée ? ... Ah oui, je vois, et ça t'amuse ? ... Un test ? Oui, bah elle l'a bien foiré, ton test, elle n'a eu aucun argument pour me convaincre et puis ... Non, c'est une idéaliste, elle m'a dit qu'avec le PACON, les choses allaient changer, que vous alliez protéger le peuple. La pauvre petite, elle doit bien mal te connaitre pour dire ça, depuis quand tu te préoccupes du sort du peuple ? (elle se mit à rire) ... Ah, tu n'as pas changé, toi et tes compliments ! Très bien, mais je veux être candidate à la prochaine élection et j'exige d'être à une place éligible ! ... D'accord, on n'a qu'à se retrouver cet après-midi, à l'endroit habituel ... Voilà, exactement, bon, à tout à l'heure, dans ce cas.


Elle raccrocha.