La circulation monétaire

Thèse : La circulation monétaire

Thème : Economie
Auteur : Olivier Quainnes

L'argent dans le Micromonde, comme dans toutes les économies modernes, est l'étalon premier dans la mesure de la valeur d'un bien et de la richesse d'un pays. La monnaie est donc la base de toutes les économies micromondiales.

Devant l'importance que revêt la monnaie, il faut de suite fixer des limites qui sont primordiales pour la compréhension de cette thèse. La première règle pour faire partie du cercle des économies dites micromondiales est de respecter la règle de Schweinwald en ce qui concerne la masse monétaire et qui est de fixer une quantité maximale d'argent qu'un pays ne peut pas dépasser et qui correspond à l'attribution des 20'000 unités de la monnaie locale pour chaque citoyen. Cette règle est primordiale pour éviter qu'un pays ait recours à l'utilisation de la méthode de "la planche à billets" qui consiste dans le fait que l'Etat crée de la monnaie dès qu'il en a besoin. C'est une sorte de déflation, sans en avoir l'air, étant donné que dans le Micromonde, il n'existe aucune simulation monétaire et donc les monnaies ne varient pas entre elles et ne sont même pas basées sur un même étalon, comme pourrait l'être l'or, dans une perspective archaïque de l'économie, ou une monnaie forte, d'un pays fort. Ainsi, dans le Micromonde, il n'existe aucune fluctuation monétaire, limitant du même coup les échanges internationaux.

La masse monétaire d'un pays est donc fixée par cette impérative qu'est la règle Schweinwald, qui existe, on peut le dire, pour éviter l'anarchie.

Parlons à présent de la circulation monétaire en elle-même. Il s'agit tout simplement des transferts d'argent entre les différents acteurs de la vie économique d'un pays. Deux principes doivent être appliqués pour que cette circulation monétaire ait un rôle important dans la bonne santé de l'économie d'un pays.

Le premier de ces principes est l'importance des flux monétaires, ces derniers devant être des transferts conséquents, c'est-à-dire qu'il faut que beaucoup d'argent circulent en même temps pour que la vie économique soit active. En effet, dans ce cas, on peut dire que la plupart des acteurs de la vie économique en profitent, ce qui ne serait pas le cas si les flux monétaires étaient de moindre importance. Une entreprise qui obtient un paiement de 500 écus, pour prendre un exemple alddénien, n'aura pas tendance à consommer, mais plutôt à épargner le peu qu'elle gagne, bloquant ainsi une partie de l'économie, telle que les services aux entreprises et les entreprises du secondaire qui perdent une partie de leurs débouchés. Dès lors, un cercle vicieux débute, les entreprises dépensant de moins en moins, certaines fermant au pire, les autres ayant du mal à payer leurs salariés, qui du même coup ont du mal à consommer. Au pire, dans un tel pays, l'économie est morte. Au mieux, elle est moribonde. Maintenant, pour reprendre le même exemple, en changeant qu'une variable, si une entreprise obtient un paiement, pour une même production que dans le premier exemple, un paiement de 5'000 écus, cette entreprise pourra investir dans la perspective des BEI/AE, bref investir dans les moyens lui permettant d'augmenter sa production, permettant ainsi, du même coup, à une autre entreprise de réaliser des bénéfices grâce à cette vente, d'où si on applique les théories de base de l'économie, la possibilité de payer les salariés sans problème, voire de mieux les payer, et même d'engager de nouveaux salariés et donc de provoquer une consommation supplémentaire.

C'est pourquoi les politiques de contrôle des prix sont primordiales pour maintenir un pays en bonne santé, car cela permet d'avoir des flux monétaires d'importance.

Le deuxième principe concernant la circulation monétaire consiste dans le rôle de l'Etat. C'est à lui que revient le rôle de stimuler les échanges entre les acteurs de la vie économique, dans le cadre des trois responsabilités primordiales qu'a l'Etat dans une économie micromondiale. En effet, par divers moyens, l'Etat se doit d'obliger ses citoyens à dépenser de l'argent et obliger les entreprises à leur en verser. C'est là qu'intervient la politique de consommation minimale, qui oblige les salariés à dépenser, ainsi que les politiques de fixation des salaires, pour obliger les entreprises à verser des salaires décents. Sans cela, les habitants du Micromonde qui ont une importante propension à épargner plutôt qu'à consommer suicideraient, tout bonnement, leurs économies.

La circulation monétaire concerne également les flux monétaires entre les différents pays du Micromonde. Dans une entité comme Aldden, cela entre assez peu en ligne de compte, étant donné que l'argent reste dans la même zone économique et qu'à terme, il est possible de le récupérer tout simplement grâce aux achats et aux ventes, mais ce n'est pas la même chose en ce qui concerne les échanges monétaires entre des pays appartenant à la Fédération d'Aldden et à des pays hors d'Aldden ou deux pays bien distincts. En effet, dans ce cas, bien souvent, la monnaie étrangère reste bloquée sur les comptes de la banque nationale et n'en sorte que très rarement, au cas où des citoyens souhaiteraient investir dans l'économie du pays dont la monnaie est originaire, ce qui n'a réellement existé qu'avec les investisseurs krasslandais à Orion. Bref, les échanges monétaires avec des zones économiques différentes amènent tout simplement à une perte d'argent, bloquée sur un compte innaccessible, d'où le fait qu'il faille limiter au maximum les échanges avec des pays qui ont une économie différente que celle de son pays d'origine ou qui manque de fiabilité, c'est-à-dire qui ne donnera rien en échange à vos importations.

La circulation monétaire est l'indice même de la bonne santé économique d'un pays, car elle permet de mesure les interactions entre les acteurs du marché. Une économie figée serait une économie morte et c'est là que prend tout le sens du rôle de l'Etat en intervenant dans la vie économique.