Proposition de loi de finances Juillet/Août/Septembre 2015

Duvalon était au taquet. Un peu de discussions ne faisait pas de mal.

"Pour recevoir, il faut parfois demander. Comme vous le dîtes, Kurt Denfell gouverne seul. Il se peut aussi qu'il gouverne seul parce la Nature a horreur du vide et, de fait, ..."

Alors que Clara allait continuer son intervention, un huissier de l'Hémicycle tendit un billet à la jeune femme. La jeune femme le lut rapidement et émit un sonore soupir. Les députés les plus proches d'elle purent voir que ce billet émanait de la Présidence du Conseil.


Elle se tourna de nouveau vers les bancs de l'Assemblée.

"Le Président du Conseil, Kurt Denfell, vient de me faire parvenir le message suivant, chers collègues: "L'acceptation de la présente proposition de loi de finances en l'état est la condition sine qua non à la poursuite du mandat qui m'a été confié. La loi de finances résume le programme du gouvernement: si elle n'est pas acceptée, c'est que le gouvernement n'a plus le soutien de ceux qui l'ont élu et, de ce fait, démissionnera".

Clara n'avait rien à dire de plus. Morose, elle retourna s'asseoir à sa place.

Duvalon flanqua une petite bourrade à son voisin :

" - C'est du Morton dans le texte ou je me trompe?"

A l'attention de son voisin d'hémicycle : "Qu'est-ce qu'on se marre..."

"- On se fait tartire oui....Des plombes que l'on cause de cette loi de finance et aucun vote. En attendant, il y a des provinces à faire tourner..."

Le blocage était omniprésent et pesant. Il fallait avancer, avec ou sans la justice.

"Certains pourront me tenir responsables du blocage que notre pays connaît actuellement. En vue d'une bonne justice, il ne saurait être rendu une décision hâtive dans cet important contentieux. Aussi et pour que Prya puisse reprendre sa fantastique marche en avant, je vous propose de ne pas attendre que la Cour Suprême rende sa décision.
Par ailleurs, sachez Madame Wilklem que je soutiens, avec mon groupe, cette proposition de loi."