Arrivée d'Arthur Duvalon

Le douanier Bernard Grandin accueillit le Pryan, sans toutefois le reconnaitre.


Bernard Grandin : Alors, le petit monsieur, il veut visiter Mézénas ? C'est pour affaires ou pour le plaisir ? (rire gras) On a envie de faire connaissance avec les femmes mézènes ?

Duvalon était toujours partant pour une promenade pleine de légèreté. Cependant, Arthur n'était pas en visite pour cela.

- Certains ont leurs têtes, moi j'ai mes culs. Mais merci de la proposition.

Duvalon dégaina son passeport diplomatique afin de mieux faire connaissance avec son interlocuteur.

- En fait, je me pointe pour rencontrer votre gourou. Je ne sais pas trop ou le trouver et, à vrai dire, je sais peu de choses de lui. Mais il faudrait que je lui parle, ça presse.

Bernard Grandin n'était pas un imbécile - "J'suis pas un imbécile, j'suis douanier", aimait-il à répéter - cependant, il avait bien du mal à comprendre à qui le Pryan faisait allusion en parlant du "gourou".

"Il ne veut probablement pas parler du Prince-Padishah, il doit tout de même savoir qu'on ne rend pas visite au vieux Pathyne comme on va au mastroquet du coin. Peut-être parle-t-il du Chancelier Minnaud. Mais dans ce cas, ça va être compliqué vu que Minnaud est en Francovie depuis 3 jours".

Dans le doute, il préféra poser la question. "On sait jamais, je voudrais pas nous créer un incident diplomatique avec ces Pryans", pensa-t-il.


Bernard Grandin (jetant un oeil au passeport diplomatique) : Toutes mes confuses, m'sieur... Duvalon. Euh... puis-je savoir la personne de laquelle vous appelez le gourou que c'est qui ?

Duvalon leva un oeil interloqué sur le douanier, l'autre étant occupé à compter les billets présents dans son larfouillet.

- Ben votre gourou, votre roi, votre président, votre empereur, le taulier quoi! Celui qui vous paye, qui décide de la couleur chiasseuse de votre gapette, et qui vous autorise à aller pisser. Vous avez bien un chef au bled non? Ben c'est celui là que je veux voir.

Remarquant l'air hagard du douanier, Duvalon corrigea son discours.

- Ah ça y est je sais. Nan mais c'est parce que je ne me suis pas annoncé hein? Ouais c'est vrai, mais j'étais retenu à l'ONA avec Müller et sa clique et en revenant, je me suis dit, tiens Arthur, pourquoi tu n'irais pas rendre visite aux voisins mézéniens que tu ne connais pour tailler le bout de gras. Donc voilà, je m'annonce. Le but de ma visite étant de nouer des relations diplomatiques et après, de boire un coup et plus si affinité. Donc euh...le grand gourou, pour les trucs diplomatiques quoi.

Le douanier passa un rapide coup de fil à son supérieur qui, après de longues minutes d'une intense réflexion, lui conseilla de prendre contact avec le Ministère des Affaires étrangères. Ce que Grandin fit sitôt qu'il eut raccroché.

La Ministre, Suzanne Destier, lui répondit et donna ses consignes.


Bernard Grandin : M'sieur Duvalon, la Ministre des Affaires étrangères a été prévenue, elle envoie une voiture pour venir vous prendre.






Plusieurs minutes plus tard, la C7 du Ministère arriva. Un chauffeur en descendit et invita Duvalon à monter à bord.


Le chauffeur : Si Monsieur le désire, il peut choisir une boisson dans le minibar de la voiture, pendant le trajet. Nous serons au Ministère dans un quart d'heure.



La suite ici >>>>> https://sudmicromonde.forumactif.com/t1117-rencontre-avec-arthur-duvalon#6905

Duvalon siffla entre ses dents à la vue de la voiture qui s'arrêta devant lui.

- Eh bien...Ca c'est de la bagnole! De quoi faire passer nos Oren et Cyva pour de vulgaires tas de boue libertistanais. Wouw, quel engin.

Duvalon leva un oeil vers le douanier.

- Je parle de la voiture, t'emballe pas.

Arthur monta à bord et se lova dans les sièges en croute de cuir de peau de couille de taureau retournée. Il s'adressa au chauffeur.

- La grande classe...Dites, c'est quel marque de bagnole ça déjà? Punaise, il doit en avoir du blé votre gourou pour se payer des jouets pareil!

Le chauffeur : C'est une C7 de chez Omicron, monsieur. 150 chevaux sous le capot, direction assistée, boite automatique. En revanche, c'est une gourmande, 12 litres au cent.