Dîner de conciliation Moritani - Écaz

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Hasimir Ferhig avait invité le Vicomte Victor Moritani et l'Archiduchesse Cassandra Écaz afin d'apaiser les tensions qui existaient entre les deux Maisons. Le Vicomte et l'Archiduchesse avaient accepté et tous les deux s'étaient donc rendus au Palais Princier, accompagnés de leurs Mentats-scribes, qui allaient consigner les échanges mais qui leur servaient aussi de gardes du corps. L'Archiduchesse Cassandra accusait le Vicomte Victor de s'en être pris aux forêts de bois-brouillard en y répandant un produit toxique. Le bois-brouillard était principalement utilisé pour la fabrication de meubles et d'instruments de musique et il avait fait la réputation et la fortune des Écaz et depuis quelque temps, sur plusieurs hectares de forêt, les arbres dépérissaient.

Le Vicomte nia une nouvelle fois, au grand désespoir de l'Archiduchesse.


Cassandra Écaz : Vicomte, j'ai des preuves irréfutables et si vous avez encore de l'honneur, vous devriez reconnaitre que...

Victor Moritani (l'interrompant) : Je suis entièrement disposé à me soumettre à une enquête, Madame, il vous suffit de déposer une plainte officielle auprès de la Cour de Justice du Landsraad et une commission d'enquête sera alors formée.

Cassandra Écaz : Vous connaissez tout comme moi la lenteur de cette Cour !

Victor Moritani : Ne me regardez pas comme si j'en étais responsable !

Hasimir Ferhig : Allons, allons, pouvons-nous espérer résoudre tout cela de façon, hmmm... pacifique ? Vicomte, puisque l'Archiduchesse semble avoir des preuves irréfutables, vous pourriez par exemple, reconnaitre que les personnes qui ont détruit en partie les forêts d'Écaz venaient bien de chez vous, de Poritrin, mais qu'elles ont agi à votre insu. Bien sûr, il vous appartiendra de les châtier sévèrement et ainsi, cette affaire serait tirée au clair et vous ne seriez pas mis en cause.

Victor Moritani (après un long silence) : Si en échange j'obtenais un petit quelque chose de Dame Cassandra, je pourrais consentir à cela.

Cassandra Écaz (comprenant où le Vicomte veut en venir) : Oh non, vous n'y pensez pas !

Victor Moritani : Ce serait pourtant une solution tout à fait acceptable !

Cassandra Écaz : Jamais, vous entendez ?

Victor Moritani : Vous y gagneriez autant que moi !

Cassandra Écaz : Il suffit !

Hasimir Ferhig : Mais enfin, de quoi parlez-vous ?

Victor Moritani : Je parle de mariage, Monsieur Ferhig !


Soudain, répondant au mot-clé qui allait déclencher sa violence, le Mentat du Vicomte Moritani se leva, faisant tomber sa chaise, et il sortit un poignard qu'il avait dissimulée dans sa manche. L'autre Mentat s'écria : "Ma Dame, votre bouclier !" L'Archiduchesse comprit aussitôt et c'est ce qui la sauva. Elle activa son bouclier et la lame qui allait la frapper au coeur se brisa sur le champ de force. Tel un fauve, Ferhig se jeta alors sur le Mentat du Vicomte et tenta de le maitriser, mais ce dernier venait d'avaler une capsule de poison et il périt en quelques secondes.

L'Archiduchesse garda son bouclier activé et s'écarta de la table, son Mentat s'interposant entre elle et toutes les autres personnes. Quand elle fut bien sûr que tout danger était écarté, elle désactiva son bouclier. La colère se lisait sur son visage.


Cassandra Écaz : Vicomte, vous avez tenté de me faire assassiner ce soir !

Victor Moritani : Madame, je vous promets bien que non ! Je ne sais quelle folie s'est emparée de mon Mentat !

Cassandra Écaz : Comme il est mort, nous ne le saurons jamais, cela est bien pratique pour vous ! (se tournant vers son Mentat) Alban, nous partons ! Vicomte, vous recevrez de mes nouvelles bientôt et croyez-moi, elles ne seront guère agréables ! (se tournant vers son hôte) Monsieur Ferhig, je regrette qu'il n'y ait pas eu de conciliation, je vous remercie cependant pour vos efforts.


L'Archiduchesse quitta les lieux. Pour Ferhig, il ne faisait aucun doute qu'elle allait invoquer un Kanly, bientôt la guerre éclaterait entre les Écaz et les Moritani et ce conflit allait se répandre aux autres Maisons. Sa tentative pour apaiser les tensions était un fiasco...



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