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Philosophie politique pryanne I : l’Animal, un homme politique comme les autres ?

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Philosophie politique pryanne I : l’Animal, un homme politique comme les autres ? Empty Philosophie politique pryanne I : l’Animal, un homme politique comme les autres ?

Message  Max Morton Mer 14 Aoû 2019 - 13:34

Pour le recteur de l’université il était temps de remettre à jour la liste des cours de l’université. Les derniers et rares cours connus avaient été donnés en juin 2015, une éternité. Pourtant il existait de nombreux domaines dans lesquelles les pryans pourraient s’exprimer, Max espérait susciter des vocations pour des professeurs ou intervenants en devenir pour l’université. Pour cela il fallait se jeter à l’eau.
Les salles de cours étaient un peu poussiéreuses, mais elles feraient l’affaire. Max arriva dans la salle de cours, il n’y avait pas foule mais il fallait aussi reconnaître que l’université n’avait plus fait parler d’elle pour ses productions depuis un moment.


-Bonjour à tous, bienvenue à ce premier petit cours de philosophie politique. Si je connais un peu la politique, je préfère être franc je suis moins philosophe. Mais à Prya nous aimons bien boire alors j’aime à penser que nous sommes tous un peu philosophe et qu’il est important pour ne pas dire essentiel que tous nous nous emparions de cette discipline qui s’applique à tous les domaines de notre vie, notre environnement notre quotidien en somme.

Nous allons donc traiter d’un sujet récent qui est apparu dans notre vie politique et nous considérerons plusieurs exemples pour illustrer ce sujet. Débutons par une petite introduction qui visera à présenter le sujet.
Précisons une chose, pour la prise de note, vous vous débrouillez, je répéterais au besoin mais vous n’avez plus 12 ans à vous de gérer.

J’ai donc intitulé ce cours : L’animal, un homme politique comme les autres ?

La question s’est posée il y a peu, en effet en février de cette année lors des secondes législatives de 2019, Berlioz chat très connu à Prya pour avoir été ce que l’on pourrait appeler un conseiller très proche du président Duvalon a été élu Gouverneur de Tindali et donc aussi membre de l’assemblée pryanne. Si la situation a pu surprendre certains, elle n’a pour autant pas provoqué de remous ou de vives oppositions elle est plutôt passée comme un verre d’Ydel à l’heure de l’apéro. Comment expliquer cela ?

Berlioz a la tête d’une province et avec le pouvoir de voter ou déposer des lois ce n’est pourtant pas rien. Cette victoire à Tindali faisait aussi de lui le représentant de Tindali au parLEMent. Ce qui prend dès lors une dimension internationale, même si en l’occurrence il ne semble pas le parLEMentaire Berlioz se soit présenté au parLEMent, ce qui aurait peut-être posé problème, il n’est pas certain que les autres Etats membres de la LEM ait été aussi tolérant que les pryans quand à l’occupation d’une fonction politique par un animal et dans ce cas précis, un chat.

Cette fameuse « tolérance » pryanne sera mon premier point, à savoir la protection des animaux.

I-Protection animale, de l’élevage à la politique n’y a t-il qu’un pas ?

Cette année 2019 n’est pas la première année ou l’on s’interroge sur la place des animaux à Prya, en 2011 un débat a été ouvert sur la place des animaux dans notre société Organisé par Martin Dutois dans le cadre du conseil de concertation de l’époque, il proposa à l’époque d’organiser le débat en trois parties :
Max afficha au tableau sur un vieux rétroprojecteur un extrait du débat sur la protection des animaux.

« Par ailleurs, le débat peut se découper en 3 comme suit :
1- Elevage et traitement par des organismes (entreprises,...), 
2- Animaux domestiques et traitement des particuliers,
3- Consommation et Ethique »


Comme vous pouvez le voir, à l’époque nous sommes loin d’envisager des animaux dans la sphère politique. Mais le débat sur le sujet est intéressant au vu des arguments très différents qui ont été évoqués.
Bon par exemple et sans surprise il y a eu les libéraux qui souhaitaient le minimum syndical pour pouvoir faire des affaires sans grandes contraintes. D’autres souhaitaient volontairement encadrer et limiter les droits des animaux, comme leur droit à consommer de l’hypiescus, plante qui produit un certain plaisir, je vous renvoi à la thèse sur le sujet référencé à l’université.

Enfin il y avait ceux pour qui les droits devaient être ouvert et le bien-être pris en compte de manière très large dans les conditions de vie, ce qui rejoint le point 3 du débat avec l’aspect « éthique » sans pour autant limiter cet aspect éthique, le débat ne semble pas avoir débouché pour autant la place des animaux était posée.

Alors n’y a t-il qu’un pas pour permettre aux animaux de se lancer en politique ?

C’est peut-être plus compliqué prévu, j’en arrive à mon second point, peut-on envisager que les animaux soient en capacités ? Qu’ils aient cette intelligence ?

II-Capacités et responsabilités.

Capacités et responsabilités. Un titre un peu brutal je vous le concède, néanmoins la question pourrait se poser aussi pour les êtres humains. Sommes nous tous aptes à gérer de hautes fonctions ? Cela ne nécessite t-il pas un apprentissage ? Il est clair que certains politiques pryans et d’ailleurs ont été de vrais crétins. Et soyons humble m’inclus dans le dans le lot, en particulier au  début de ma carrière. Et donc les animaux ne pourraient-ils pas apprendre eux aussi ? Certains politiques paraissaient sains et pourtant on aurait mille fois préféré un chat !

Il me sera difficile d’aborder ce chapitre sans tomber dans le point K et donc je vais tenter de …
Le point K, vous l’avez ? Dans le doute nous allons reprendre la définition, je vous invite à la noter.

Définition du point K a écrit:Le point K : Le point K, provient du nom d’un ancien président pryan qui fut destitué, Ban Kok. On parle du point K lorsque dans une conversation, un débat quelque soit l’échange on arrive à une forme d’extrémité en comparaison une situation, un homme, un fait etc. avec Ban Kok. Parfois le point Kok arrive rapidement dans un échange, la raison est souvent un excès de mauvaise foi.

Inutile que je rappelle qui est Ban Kok, un des pires dictateurs que le micromonde a connu. Aujourd’hui dans les milieux universitaire on évoque aussi le point M, pour Jullius Muller qu’il est inutile de présenter. Mais contrairement au point K on n’est pas vraiment dans les échanges, on en parle plutôt dans la recherche en psychologie, mais ce point semble compliqué à définir car il semble recouvrir une multitude de trait et de pathologie.

Comme vous pouvez le voir avec ces deux individus  nous avons donc quelques exemples négatifs qui montre que certains hommes n’ont pas les capacités pour diriger ou tenir des responsabilités qui les dépasse. Comme je vous le disais je vais tenter d’éviter le point K, ce qui me sera difficile, la mauvaise foi étant de plus dans mon caractère.
Au niveau des responsabilités on peut évoquer un autre exemple d’humain qui se comporte comme un « suiveur » de base, un « caniche », mettez des guillemets c’est insultant pour cette espèce canine. Ainsi on peut considérer l’exemple de Edo, qui défait de toute forme d’individualité et d’intelligence à suivi aveuglément son maître dans la folie, un bel exemple de loyauté que l’on retrouve dans le monde animal.

Mais je vous voit perdu, ou veut il en venir vous demandez vous ? Et bien il semble, et là c’est un point de vue je vous l’accorde, et non un élément factuel que des humains peuvent avoir un niveau de raisonnement, de réflexion ou encore de rapport à la responsabilité très limité. On peut donc évoquer une éphèmere ministre pryanne  qui a tenté d’instaurer une armée à Prya ce qui montre un manque de compréhension et des facultés d’apprentissage très moindre. Ainsi des individus ont eu des responsabilités pour le pire.

A l’inverse la zoologie et des recherches menées par le passé nous montre que certaines espèces sont doués de certaines facultés. Prenons le travail d’Olivier Quainnes dans sa thèse : « Les Dahus de Prya
Comparaison entre les espèces pryannes et krasslandaises », elle aussi référencé à l’université. Considérons quelques extraits, j’ai souligné les passages qui nous intéressent davantage. :

Max changea le transparent de son rétroprojecteur pour afficher au tableau une série de texte extrait de la thèse.

« Jusqu'à présent, les Dahus étaient l'apanage du Krassland et à moindre mesure d'Orion. Intéressons-nous aux Dahus krasslandais. On leur connaît des poils longs pour supporter la froideur du Krassberg, des longues cornes assez dangereuses qui se révèlent être des armes sanguinaires dans les combats de Dahus, une intelligence quelque peu restreinte, même si certains arrivèrent, par le passé, à s'intégrer à la société krasslandaise, voire à se lancer en politique, mais ce temps semble révolu »

Dans ce premier extrait on note, et cela peut nous surprendre que des dahuts ont donc déjà été considéré comme des égaux des êtres humains, au point même de participer à la vie politique. Il semble que cela ne soit cependant pas récent comme le chercheur le précise.

 « L'autre spécifité dans le même genre est l'atrophie des cornes, voire même son absence, ce que certains experts expliquent par le fait que les Dahus pryans ne sont pas agressifs et donc n'ont jamais eu de raison d'aller combattre au Dahudrome. Les Krasslandais sont connus pour leur agressivité tandis que les Pryans sont connus pour leur pacifisme. Il faut croire que les Dahus sont à l'image des humains. »

Dans ce second extrait, nous voyons que ces animaux, semblent s’acclimater à la culture du pays dans laquelle ils vivent et sont donc en capacité d’assimiler des valeurs, des notions et donc bien plus que certains êtres humains comme on a pu le voir avec la ministre qui a tenté d’imposer une armée à Prya.

« les Dahus pryans se caractérisent par une débilité encore plus grande que leurs cousins. Ces derniers arrivaient presque tous à parler, ce qui est loin d'être le cas des Dahus pryans qui ont déjà bien du mal à utiliser leurs propres cris. »

Dans ce dernier extrait on note, même si cela ne concerne pas les dahus présents sur notre sol, que les cousins krasslandais parvenaient à parler. Intéressant quand on sait qu’on ne comprend parfois rien à certains politiques qui parlent beaucoup.

(Quelques court rires se font entendre).

Restons sérieux, c’était facile, veuillez m’excuser. Mais ces capacités que les dahus ont ou ont pu avoir m’amène à troisième point. Un cas précis le cas d’Ysiriam.

III : L’exemple d’Ysiriam

Il y a quelques années dans le cadre d’une opération de la Croix Verte j’ai eu l’occasion d’intervenir  dans un pays particulier, en Ysiriam, un Etat qui s’est développé sur une partie de l’ancien territoire yssois.
Nous avons eu quelques difficultés dans cette intervention car la population locale n’était pas uniquement humaine, il y avait des êtres mi-humain, mi-animal et des animaux. Et surprenant parmi cette population les humains étaient des êtres vivants parmi d’autres sans plus ni moins de droits, ce qui faisait de cette société une société particulière et bien sur éloignée de ce que nous connaissons dans la plupart des états du micromonde.
Cet état reposait sur une prise en commun des décisions, une démocratie directe ou les différents êtres quelque soit leurs origines avaient le même poids et cela fonctionnait. Chacun avait donc conscience des intérêts en jeu et des mandats impératifs pouvaient être déléguer.
La société était organisée et cela nous interroge sur la place que nous laissons aux animaux, domestiqués pour la plupart, avait -il besoin de l’être ? Peut-être pas, si cela n’avait pas été le cas peut-être que nous en aurions davantage et que le cas de Berlioz ne serait pas exceptionnel.

En tout cas l’exemple d’Ysiriam est frappant en particulier sur les possibilités qui sont offertes dans le micromonde sur la place des animaux.

Alors nous arrivons à la fin de ce cours et l’Animal est-il un homme politique comme les autres ?

Nous sommes partis du cas de Berlioz ce chat devenu député et gouverneur de Tindali entre févier et mars 2019. Mais il avait déjà touché les hautes sphères en étant un conseiller proche du président Duvalon et en trainant et ronronnant depuis des années dans le palais présidentiel. Alors si ce cas est marquant notons tout de même qu’il reste à Prya un cas isolé, et tous les animaux n’ont pas bénéficié de la même notoriété, d’ailleurs un film lui a même été dédié en 2017 : http://micromonde.forumactif.com/t940-berlioz  , c’est sans doute une des raisons qui ont fait que même la cour suprême a reçu la candidature de Berlioz lors des législatives.

Il est donc certain que nous sommes loin du cas d’Ysiriam avec une égalité stricte des droits, une réelle coexistence entre les espèces. Mais comme nous l’avons vu les droits des animaux ont depuis longtemps été pris en considération à Prya, même si par le passé ce fut à un niveau moindre, mais les recherches scientifiques montrent les possibilités que les animaux ont de faire de la politique et d’avoir conscience des enjeux. Et comme nous l’avons vu, si certains hommes ont pu être de vrais animaux en politique du caniche en passant par le goret jusqu’au lion, il est donc possible que des animaux deviennent des hommes politiques comme les autres.

Je m’arrête là, je reste à votre disposition si vous avez des questions et sinon je vous souhaite une bonne journée.
Max Morton
Max Morton
Ministre des Affaires Etrangères

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