Au siège du Parti Conservateur

Alexandra se rendit au Parti et demanda à y adhérér
Alexandra:Bonjour Mr j'aimerais adhérer au parti.

Arvine Bogendorfer : C'est une excellente nouvelle, mademoiselle ! Mais je voudrais savoir auparavant pour quelles raisons vous êtes venue nous voir nous plutôt qu'un autre parti.

Pourquoi voulez-vous adhérer au Parti Conservateur ?

Arvine songea qu'il avait en face de lui une militante convaincue, il avait particulièrement apprécié l'argument de la "grande puissance micromondiale".


Arvine Bogendorfer : Mademoiselle, vous me semblez être une personne tout à fait sensée et en plus, vous devez être une jeune femme pleine de talents, aussi je vais vous confier une mission.

Vous voyez, le Parti Conservateur souhaite attirer à lui de jeunes militants. Nous avons beaucoup de pères de familles, des couples avec des enfants, mais pas beaucoup de jeunes. Et la jeunesse, c'est la force d'un parti.

Je vous nomme Responsable des Jeunes Conservateurs. Vous allez m'organiser un concert, avec des artistes à la mode, vous devez sans doute en connaitre. Ils ne refuseront pas de venir, ça leur fera une bonne promotion. Et ça attirera des jeunes ! Si vous menez cette mission à bien, je vous donnerai d'autres responsabilités.

Vous avez 8 jours.

Très bien

Arvine Bogendorfer : Parfait, parfait ! Et combien d'adhésions avez-vous eues ?

184 !

Arvine Bogendorfer : Fantastique ! Je vous félicite, mademoiselle.


Arvine se versa un verre tout en réfléchissant. Il était ravi des efforts que faisait la jeune femme. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas vu une militante aussi tenace et efficace. Il avait l'intention de lui faire grimper les échelons du parti et peut-être de la mettre en bonne place sur la liste du PACON lors de la prochaine sénatoriale. Mais pour ça, elle devait faire encore ses preuves.

Il sourit car il venait de trouver une nouvelle mission à lui confier. Pendant un instant, il s'en voulut de la soumettre à cette épreuve. Mais ça lui forgerait le caractère. La politique était un milieu impitoyable et elle devait le comprendre au plus vite.


Arvine Bogendorfer : Alexandra, j'ai une autre mission pour vous, mais je ne vous cache pas qu'elle ne sera pas facile.

Je vous écoute.

Arvine tendit une photo à Alexandra.


Arvine Bogendorfer : Vous reconnaissez cette femme ? Tyrana Seborovska, originaire du Krassland, elle a émigré à Mézénas depuis peu. Elle a occupé plusieurs postes au Krassland, elle a été Ambassadrice en Francovie, Ministre de la Défense et même Chancelière de la Semi-République. Elle a un caractère abominable au point que ses adversaires l'ont surnommée "la pitbull". Même ceux avec qui elle a travaillé vous diraient que ce surnom la décrit parfaitement.

Mais c'est aussi une femme politique de grand talent. Elle a ça dans le sang et tôt ou tard elle finira par y revenir, elle rejoindra un parti politique et elle sera candidate à une élection.

Je la veux au PACON et c'est vous qui allez la convaincre. En tout cas vous allez essayer.

Alexandra fût ces dernier temps assez occupée entre son poste au sénat et les affaires de la famille Godienka donc elle partit au siège du parti pour pouvoir devenir utile au parti quand elle croisa Seborovska dans les couloirs.Elle s'adressa à elle.
-Salut Tyrana je vous ai manquée ?

Tyrana sortait d'un entretien avec Alderman, le leader du PACON. Elle aperçut alors Alexandra.


Tyrana Seborovska : Si vous m'avez manqué ? Hmmm... à peu près autant qu'un herpès ou les hémorroïdes. (elle se retourne vers Alderman). Bon, Jean-François, on fait comme on a dit, d'accord ? Je mènerai les conservateurs à la prochaine sénatoriale et cette fois, nous l'emporterons.

Jean-François Alderman (en soupirant) : Écoutez, je ne sais pas si votre projet convaincra les Mézènes, mais je vous fais confiance.

Tyrana Seborovska : Nous ne pouvons pas échouer. (regardant Alexandra en se forçant à être aimable) Et puis, nous mettrons cette petite en 2è position. Elle nous attirera les suffrages des jeunes. Il faut bien qu'elle se rende utile...

Wardan souhaitait rejoindre le PACON, il s'était adressé à l'accueil du parti et en un rien de temps, voilà qu'il était en train de remplir son formulaire d'adhésion.

Alderman l'observa de loin quelques minutes. Wardan était plutôt bel homme, une certaine classe, il avait une allure très... zollernoise.

Wardan avait terminé de remplir le formulaire et le rendit à l'hôtesse d'accueil. Le Président du PACON surgit à ce moment et s'empara du formulaire.


Jean-François Alderman : Bonjour, Monsieur... (il regarde le formulaire) Wardan, Lothaire de Wardan. Veuillez me suivre dans mon bureau, je vous prie.

L'expérience de l'âge conférait à l'interlocuteur de Lothaire un ton péremptoire. Aussi Lothaire lui emboîta le pas. Peut être allait-on lui servir un café et lui intimait des instructions de vote.

Lothaire entra dans un bureau emplit de fumée. L'attachement des krasslandais au smog était un héritage du passé. Les nouvelles générations qui parcouraient le Micromonde perdaient peu à peu l'habitude de respirer de la merde et il suffisait d'un séjour universitaire Erasmouche à Prya pour se désensibiliser.

- Soit, on est au parti conservateur...se dit Lothaire.

Jean-François Alderman : Installez-vous dans ce fauteuil, Lothaire. Je peux vous appeler Lothaire ? Vous serez sans doute d'accord, remarquez, puisque c'est votre prénom. Ce serait moins logique de vous appeler Alphonse ou Martine, pas vrai ?

Un cigare ? Non, vous avez raison, ça encrasse les poumons. Et puis il ne m'en reste qu'une boite.

Vous savez, Lothaire, dès que je vous ai vu, je me suis dit "Mon petit Jean-François, celui-là, c'est un véritable leader ! Ça se voit dans sa façon d'être, il a une certaine présence, un charisme."

Vous n'avez jamais voulu être un leader ? Je sens que vous avez ça en vous.

Un cigare ? Non, vous avez raison. De toutes façons j'ai perdu mon briquet. Vous avez du feu ?

Jean-François trouva enfin un briquet dans sa poche. Il alluma son cigare et s'amusa quelques instants à faire des ronds de fumée. Puis il reprit la discussion.


Jean-François Alderman : Je vais vous dire le fond de ma pensée, Lothaire. La politique commence à me peser et j'ai envie de passer la main.

Mais si je pars maintenant, il y en a une qui va en profiter pour prendre ma place, un vieux chameau du nom de Seborovska ! Celle-là, c'est pas un cadeau, mais allez donc savoir pourquoi, ceux qui autrefois m'étaient fidèles lui mangent dans la main aujourd'hui ! Je refuse de laisser le PACON à ce pitbull, vous entendez ? Je refuse !

Vous allez vous présenter face à elle et vous allez vous emparer du parti ! J'ai encore de la ressource, je vais démolir sa réputation, j'en fais mon affaire !

Dans moins d'une semaine, je convoque un congrès (j'en ai encore le droit, après tout) et le PACON sera à vous ! Qu'est-ce que vous en pensez ?

De Wardan laissait Alderman se chauffer tout seul. La première étape semblait franchie. Encore fallait-il gagner les élections. Mais Lothaire avait un plan.

- J'en dis que je vous suis. Je pense que le conservatisme aurait besoin d'un certain...renouveau si vous me passez l'expression.

Jean-François Alderman : Très bien ! Bon, alors c'est entendu, on fait comme ça. Et vous avez des projets pour le reste de la journée ? Vous aimez le subrugby ?  

Allez, vous venez avec moi, on va aller au PKMA pour assister à la rencontre de subrugby et ensuite, vous passez à la maison, je vous invite à diner ! Ma femme a fait rôtir un lochon entier, vous verrez, vous allez vous régaler !

Et sinon, vous êtes marié ? C'est important, ça, une femme, ça peut être un atout en politique, vous savez ? Regardez, je vais vous dire pourquoi. Moi par exemple, je...


Tout en parlant, Alderman attrapa Wardan par l'épaule et tous deux quittèrent le siège du parti, prenant la direction du PKMA...